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06.05.2005
Athlétisme: la CAA fait peau neuve
Lors de son récent congrès, la Confédération africaine a révélé sa nouvelle feuille de route.
Du 25 au 29 avril dernier s’est tenu à Bujumbura au Burundi le 19è congrès de la Confédération africaine d’athlétisme. Hasard du calendrier ou choix délibéré, cette session s’est tenue au lendemain des Jeux Olympiques d’Athènes (août 2004) et à la veille des championnats du monde IAAF seniors qui vont se dérouler en août 2005 à Helsinki en Finlande. Entre ces deux rendez-vous majeurs interpellant l’athlétisme africain, la CAA s’est donc réunie au Burundi pour évaluer son action passée et définir les axes de celle future. Aussi les assises de Bujumbura se sont-elles révélées riches d’enseignements avec l’accélération du plan quadriennal de développement de l’athlétisme africain mis en place depuis 17 mois par l’équipe que dirige le colonel Hamad Kalkaba Malboum.
Ainsi, l’année 2005 va consacrer une nouvelle étape avec la matérialisation d’un certain nombre de projets visant à la promotion de l’athlétisme sur le continent.Du reste, commercialisation, marketing et communication semblent être les axes vers lesquels l’action de la CAA va se porter. C’est dans ce sens que la confédération africaine s’est dotée d’un nouveau logo dont le visual s’intègre dans un vaste programme de marketing. Dans le même ordre d’idées, au cours du congrès de Bujumbura, le principe de l’uniformisation du sigle CAA (Confédération africaine d’athlétisme) en français et en anglais a été adopté afin d’éviter des confusions.
Sur le plan purement sportif, après le lancement des meetings panafricains l’année dernière, la CAA va lancer à partir de 2006, les " African Golden Series " une compétition majeure qui mettra en lice les plus grands athlètes du continent. Six villes, Dakar, Johannesburg, Nairobi, Alger, Rabat et Abuja sont pressenties pour abriter cet événement. Ces compétitions vont permettre de ramener sur le continent les meilleures athlètes. Et pour le public, ce sera l’occasion de voir à l’œuvre l’élite africaine. Cette initiative va se réaliser grâce à la signature d’un contrat de sponsoring entre la Confédération africaine d’athlétisme et la société sud-africaine Grinaker sponsorship marketing (GSM). C’est cette structure qui aura la charge de " vendre " les activités de la CAA. Dès 2006, l’Afrique aura donc sa " Golden League " calquée sur le modèle de celle qui existe en Europe. Toutefois, l’émergence de cette compétition d’élite ne va pas mettre un terme aux meetings panafricains qui vont continuer de servir à l’échelle des régions, de terreau pour la " Golden League ".
A Bujumbura, on a également parlé du problème des " naturalisations sauvages " des athlètes et de dopage. Sur ces questions, la CAA s’aligne sur les positions de la Fédération internationale des associations d’athlétisme (IAAF) et qui se résument à plus de rigueur pour préserver l’éthique sportive. Sur le plan des infrastructures, la confédération africaine compte à l’horizon 2012 voir le continent doté de structures qui permettent aux athlètes de toujours donner le meilleur d’eux-mêmes. Pour ce faire, la CAA devrait bénéficier de l’appui de l’IAAF et d’autres partenaires pour doter la plupart des capitales africaines d’une piste olympique d’athlétisme. Dans le même sens, des programmes de détection vont se multiplier dans les centres régionaux qui vont être progressivement mis en place dans certaines villes africaines. A terme, il est question d’éviter les déperditions des talents et assurer la relève d’une discipline où l’Afrique brille déjà.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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