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03.11.2004
Adieux : Voyage éternel de Fouda Ngoa
Le chef du bureau presse de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), décédé dimanche 17 octobre, a été inhumé samedi dernier.
Sous un sol humide du village Nkol Bitanga, dans le département de la Mefou et Akono, et en présence des amis, Armand Pascal Fouda Ngoa a été inhumé samedi 30 octobre 2004. Il était 16h20. “Disponibilité, delicatesse de sa tâche, information des journalistes.” C’est par ces propos que Louis Marie Ondoa a temoigné, au nom de la fecafoot près du cercueil de leur collaborateur. Pour le porte-parole de la fécafoot, c’est en 2000 que Fouda Ngoa arrive à la fédération, à la suite de l’installation de celle-ci dans son nouveau cadre de Tsinga. Il est le créateur du bureau presse. Il y deviendra M.accréditation. Il s’acquitte avec bonheur de ses responsabilités. “ C’était un homme à part, serviable, pondéré dans ses relations, reservé, calme. Un collègue marchait sur lui sans qu’il fasse cas. En 4 ans, ils sont peu nombreux à la fécafoot qui peuvent temoigner de l’avoir entendu gronder dans les couloirs de la Fecafoot.C’était le regulateur de tensions “ a conclu Louis Marie Ondoa.
En retrouvant, à 16h20’, sa mère decedée il y a quelques années, cet enfant unique portait à sept le nombre de disparus à la fecafoot depuis environ deux ans. Ce qui peut justifier le choc chez certains de ses collègues qui ont bien voulu faire le déplacement. On aura noté, cruellement, l’indifference du bureau directeur de la Fecafoot, qui en dehors de Jean Réné Atanga Mballa son secretaire général ; personne d’autre n’a jugé opportun de lui rendre un dernier hommage. Pourtant, certains d’entre eux étaient à Yaoundé.Ils se sont éloignés de la morgue, de la messe au sanctuaire marial de Mvolye. Pire, la contribution de la fédération n’est parvenue à la famille qu’à environ 24 heures de la mise en bièrre. Ce qui n’a pas manqué de choquer certains esprits qui se sont livrés à tous les commentaires.
Tout semblait s’arrêter lorsque quelques journalistes sportifs ont porté le cerceuil de leur camarade. Pour le conduire à son repos éternel. Même les plus forts ont craqué à l’idée de ne plus voir en sa forme humaine, l’époux, le père, le frère, le confident, le camarade de 2-0, l’ami, bref l’homme serviable et franc que Fouda aura été durant ses 44 ans de vie sous le soleil.Ces journalistes ont offert, à partir de l’antenne régionale du centre Sud et Est de l’Association des journalistes sportifs du Cameroun (Ajsc), une gerbe de fleurs.
A la morgue jeudi, une foule immense a fait le déplacement.Les élèves du collège de la Retraite, camarade de classe du fils aîné à Fouda, accompagnés de l’une de leurs enseignantes, ont porté le deuil. Comme eux, de nombreux sportifs. Au santuaire Marial, le prêtre aura dit à l’assisance que la mort fait peur à tout le monde. Même Jesus dans sa nature humaine a eu peur. “Pour les chrétiens, la mort se présente comme le jour de la naissance au ciel. Tout homme qui meurt avec la conscience d’avoir vecu en conformité avec la loi de Dieu n’a rien à craindre”. Et d’interppeller l’assistance à “ forcer le passage si on veut acceder à Dieu. Notre vie de chaque jour est la veritable clé qui nous permet d’acceder à Dieu. Il ne suffira pas de dire qu’on est chrétien de longue date”. Et, enfin, il a demandé de prier pour cet homme qui se sera battu pour une cause juste. Interpretation pas loin de la pensée de la famille qui croit, et avec raison, que Fouda a achevé son travail selon Dieu et qu’il doit s’éloigner de la vue de ses adversaires. Un voyage qui troublera certainement les esprits.
Par sandeau NLOMTITI
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