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12.04.2004
Karaté: Une moisson peu abondante
Hajime (commencez).
Noé Ndjebet Massoussi
Ils étaient très nombreux à Douala, à postuler aux grades supérieurs. Mais seule une pincée de karatékas ont vu leur ceinture changer de couleur.
Entre “les maegeri” (coups de pieds directs) et les “oitsuki” (coups de poings directs), le public qui s’est donné rendez-vous, le week-end dernier au gymnase de l’Ecole privée des sciences de l’Informatique (Epsi) au quartier Bonateki-Deïdo à Douala se croirait dans un coin d’une rue de Hong-Kong ou de Pékin. En effet, une soixantaine de karatekas y étaient réunis pour un stage d’apprentissage et de démonstration. Pendant deux jours donc (3 et 4 avril), ils se sont frotté aux nouvelles techniques de compétition. L’ensemble de ce programme se résumait pour l’essentiel à l’assimilation des techniques de base et les katas de base, les katas supérieurs et les “kihons”. Il y avait pour ce premier stage provincial toutes sortes de ceintures : jaune, blanche, verte, bleue, marron et noire.
L’intérêt de ce stage est indéniable pour ses organisateurs. « Il faut reconnaître que ce stage nous permet de préparer nos poulains à affronter les compétitions à venir sur tous les plans », a déclaré l’entraîneur provincial de karaté du Littoral, Me Charles Sanbankon Mpondo, ceinture noire 5ème dan qui a assuré l’encadrement technique de ce stage. A la ligue provinciale de karaté du Littoral, on est tout sourires au terme de ce regroupement. Me Manfred Mingole, ceinture noire 3 dan, depuis 8 ans à la ligue dont il est le 1er vice-président tente d’expliquer le bien fondé des stages et leurs différentes stratifications. « Les stages sont très importants pour les pratiquants des Arts martiaux en général et du karaté en particulier. Parce qu’ils permettent à certains athlètes de confirmer leurs performances d’une part, et d’autre part de postuler au changement de leur grade. Les maîtres de club ne peuvent grader leurs poulains que jusqu’à la ceinture verte. A partir des ceintures bleue et marron c’est de la compétence de la province. Alors que l’obtention de la ceinture noire est du ressort de la fédération. A chaque étape, il y a une commission de validation de passage de grade », a-t-il souligné.
A l’issue du stage de Douala, sur la soixantaine de karatékas quinze ont postulé aux grades supérieurs. Mais au finish, trois seulement ont convaincu le jury pour leur maîtrise des “tsukiwaza” (techniques de poings) et les “geriwaza” (techniques de jambes ). Ainsi, Hermann Momo et Alain Wamba sont passés de ceinture bleue à marron, tandis que Jean Jules Ndaffo laisse la verte pour la bleue. L’entraîneur provincial de karaté du Littoral a ses raisons pour cette moisson peu abondante. « J’ai voulu rester dans ma rigueur habituelle. L’essentiel pour moi n’était pas d’attribuer les grades par complaisance. Nous avons changé la couleur des ceintures des plus méritants. Parce que dans ce jeu, il faut éviter de tomber dans le piège qui consiste à plaire aux gens. Il faut toujours avoir en tête que ceux que vous décorez aujourd’hui seront vos ambassadeurs demain », estime Me Charles Sanbankon Mpondo.
La ligue provinciale de karaté du Littoral croit faire sienne cet adage qui veut que « qui veut aller loin, ménage sa monture ». Hermann Momo, Alain Wamba et Jean Jules Ndaffo, les trois nouveaux promus auront très prochainement à prouver lors du stage provincial qu’ils ont été les plus méritants. Pour eux et l’ensemble des karatékas de la province du Littoral, le plus dur est à venir. Le championnat national est annoncé pour fin avril 2004. Trois mois avant le championnat africain prévu en juillet prochain. Tout au long de ces compétitions, seul le travail compte.
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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