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25.08.2003
Félix Elong : Le Minjes ne nous a jamais donné un sou.
Propos recueillis par Eric Vincent Fomo
Le président de la Fédération des sports pour handicapés parle des difficultés de cette organisation.
Votre fédération n´est pas très connue du grand public. Comment fonctionne t-elle ?
Notre fédération est jeune, elle n´a eu l´agrément de la tutelle qu´en octobre 2001. Cela peut expliquer que nous ne soyons pas très connus. Quant à l´organisation, nous avons une assemblée générale, un conseil d´administration et un bureau directeur. En dessous de ce bureau, nous avons quatre bureaux qui dirigent chacun une association nationale. Ensuite, nous avons des comité provinciaux et des comités départementaux.
Quelles sont les missions de votre fédération ?
Elle assure la formation de encadreurs, l´organisation de la coupe du Cameroun et la participation des équipes nationales aux compétitions internationales. Le bureau directeur siège par rapport aux disciplines inscrites pour la répartition de chaque ordre de handicap.
Quels sont ces ordres de handicap et quelles sont les disciplines pratiquées?
Il faut déjà noter que chaque ordre de handicap a sa sous-fédération. Ainsi, on a l´Asam pour les handicapés visuels, Handisport pour les handicapés physiques, Alhunacam pour les handicapés mentaux et Linascam pour les sourds. Comme disciplines sportives, nous avons l´athlétisme (pratiqué par tous les ordres de handicap), le football (7 joueurs non voyants, 5 chez les handicapés mentaux et 11 chez les déficients auditifs), le handball pour les handicapés auditifs, le Goalball et le Torball pour les handicapés visuels. Les handicapés physiques ont le plus de disciplines : basket-ball, haltérophilie, tennis de table, lawn-tennis, Boccia (pétanque pour handicapés) et rugby.
Quelles sont les difficultés majeures que vous rencontrez ?
Sur le plan pratique, il y a un manque d´encadrement et de médecins spécialisés, ce qui fait que nos activités sont quasi inexistantes dans les provinces. Nous manquons d’infrastructures adaptées et de matériel sportif; par exemple, nous n´avons que 25 fauteuils roulants pour 300 licenciés. Sur le plan financier, la fédération ne reçoit aucune subvention du Minjes. Or, à la création de notre fédération, le Minjes et le Minas avaient signé une convention pour contribuer annuellement à notre budget à raison de 10 millions de Fcfa pour le Minjes et de 4,5 millions de Fcfa pour le Minas. Jusque-là, nous ne recevons que la quote-part du ministère des Affaires sociales, soit 4,5 millions. La fédération a donc d´énormes difficultés financières pour son fonctionnement optimal. Vous savez aussi que les sportifs handicapés sont pour la plupart issus des familles pauvres.
Quels sont vos projets à la fédération ?
Nous voulons créer des comités provinciaux dans toutes les provinces du Cameroun, restructurer les associations spécialisées, impliquer les parents des enfants handicapés dans la promotion du sport, créer une structure autonome de recherche de fonds, organiser des stages pour athlètes et encadreurs, sans négliger bien sûr l´organisation régulière des compétitions.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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