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14.04.2003
Falami N’Gassam Nana : L’exilé de Bucarest
L’ancien joueur de Bamboutos peaufine une carrière pro en Roumanie. Le magazine Afrique Football du mois de janvier dernier a consacré un dossier sur les footballeurs africains d’Europe. Sur les 70 Camerounais recensés, le nom de Falami N’Gassam Nana n’y figure pas, une grossière erreur s’étant glissée sur sa nationalité indiquant qu’il est Nigérian. Même sur le site de son club, le Steaua de Bucarest, cette erreur est perceptible.
Si le patronyme de Falami prête à confusion, il est un pur Camerounais ; ce qui n’a pas échappé à Winfried Schäfer et son staff qui l’ont convoqué pour le tournoi de Tunis.
Il a d’ailleurs fait ses premières classes de footballeur dans plusieurs clubs au pays, ou il est vulgairement connu sous le nom de N’Gassam.
Tout commence en 1992. Alors qu’il participe au championnat inter-quartiers à Douala (New Bell) ou il est né et a grandi. Il est repéré par un détecteur de talents pour le compte de Bamboutos de Mbouda. Au premier abord, la famille est réticente, ne souhaitant pas que son fils abandonne les études pour le football. Les dirigeants de Bamboutos parviennent à convaincre les parents que leur rejeton pourra concilier football et études. C’est ainsi qu’il est inscrit en classe de Première au collège St Aloys… et signe sa première licence de footballeur dans Bamboutos alors en deuxième division dans la province de l’Ouest.
A Mbouda, le jeune footballeur aligné aux avant-postes, remplit sa tâche sans faillir. C’est ainsi qu’il attire la sympathie de plusieurs clubs de première division. Convaincu par le projet sportif de Prévoyance de Yaoundé, il dépose ses valises dans ce club et s’installe chez son oncle au quartier Madagascar. Il passera trois saisons dans ce club avec un bilan assez moyen avant d’être séduit par les sirènes des cotonniers de Garoua qui rêvent de bâtir une grande équipe. Ici, malgré le championnat gagné en 1997, Falami N’Gassam quitte Garoua pour l’Union sportive de Douala sans l’avoir vraiment désiré. C’est que de Bamboutos à Prévoyance, de Coton Sport à Union de Douala, le néo-Lion indomptable a toujours eu la bougeotte. La grande envie de réunir étant très fort chez lui. Conséquence, il est très souvent emporté par la fièvre d’aller voir ce qui se passe ailleurs.
Après ce tour du Cameroun, il va déchanter constatant qu’au pays, le football ne nourrit pas bien son homme. S’exiler pour l’Europe devient alors une urgence. Et lorsque l’opportunité d’aller jouer en Roumanie se présente, il n’hésite pas un instant.
Parti du Cameroun avec une blessure à sa cheville gauche, sa famille et les dirigeants de l’Union de Douala, où il n’a joué que quelques matches, le croient perdu pour le football. Il débarque en plein hiver 1998 à Bucarest. Après avoir soigné sa cheville, il signe dans la modeste équipe de Petrolul Ploiesti. Cette année-là, il est avec le Marocain Klalid Foulani du Dynamo de Bucarest, les seuls Africains du championnat d’élite roumain. Parti du Cameroun comme attaquant, il est reconverti comme milieu de défensif gauche.
A ce poste, il réalise une excellente saison. C’est tout naturellement qu’il est transféré dans le Steaua Bucarest, club aux palmarès national et international bien étoffé (champion d’Europe en 1986). C’est dans ce club très populaire qu’il continue avec une régularité significative de marquer les esprits. Pour sa quatrième saison au club, il a déjà participé à 109 matches et inscrit 5 buts.
Emile Zola Ndé Tchoussi
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