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26.06.2019
Football camerounais : un grand corps malade à mettre sous perfusion
Le football au fil des temps, est devenu un lieu où l´argent prime sur le mérite sportif et la corruption y fait son nid. Elle y règne en grand maître.
Au pays des Lions Indomptables, le football est le sport roi. Dans cet univers, la corruption a installé ses goals. Depuis plus d’une décennie, ces pratiques ignobles sont monnaie courante et ne surprennent plus. Il devient alors plus que urgent d’assainir le milieu pour que le football retrouve une santé de fer.
Cas de figure : le Cameroun. Ce mardi, nous avons sillonné plusieurs rue de la ville de Yaoundé pour interroger les populations sur les primes des Lions Indomptables. Presque tous ceux que nous avons approchés ont eu un même langage. Ils souhaitent qu’on « assainisse » le milieu. Avant de parler d’assainissement, il est primordial d’identifier les différents acteurs de la chaîne. Dans ce milieu, il est difficile d’arracher un mot à un acteur du circuit. C’est « la loi de l’omerta ou loi du silence absolu qui règne entre les dirigeants du football camerounais, que ce soit au niveau local qu’international », chuchote un international en retraite rencontré dans le centre ville. C’est un signe que le crime profite bel et bien à plus d’un lorsque un fait majeur est posé. Tout juste avant le départ des Lions Indomptables pour l’Egypte la semaine dernière, comme en 2014 ou en 2017, l’expression prime a encore primé sur l’éthique du Cameroun. Les Lions ont une fois de plus rugis dans la tanière.
Si les responsabilités n’ont clairement été établies aux yeux de l’opinion nationale, notons que la colère des joueurs laisse penser que le Cameroun est devenu ce pays où la fédération confisque le ou les dus des joueurs.
Il s’agit en effet d’un groupuscule de personnes qui tournent autour du football camerounais entre les équipes nationales et la fédération depuis des décennies. Elles ne sont pas rassasiées du désordre, des trahisons, des détournements et échecs dont elles sont à l’origine. Le ras-le-bol du peuple est unanime. Il en a marre: Harcèlement de joueurs, vol sur les primes, trafic d’influences, etc. Il faut une intervention qui vise à cesser de ternir et à salir l’image du gouvernement camerounais. Un gouvernement qui au quotidien fait l’effort de se doter de personnes d’ambitions pour la relève du football au Cameroun. L’actuel patron des sports, le professeur Narcisse Mouelle Kombi, confirme son professionnalisme au jour le jour. Même s’il ne le dit pas ouvertement, le ministre à qui Paul Biya a confié les pleins pouvoirs, souhaite que ce bazar cesse de polluer cet univers. Une mission ô combien pénible, mais le grand ménage s’impose. Car le football au Cameroun, doit retrouver ses gestes techniques et ses aisances d’autrefois. Grosso modo, nous pensons que trop, c’est trop !
Paul Édouard Bisseck-Menounga
ndengue.com
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