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17.08.2011
Renaissance du football camerounais :Les yeux doux de Samuel Eto’o à la presse
Écrit par Lindovi Ndjio
Le capitaine des Lions indomptables était face à la presse samedi dernier à Douala dans un rapport qu’il veut désormais convivial.Samuel Eto’o n’est pas passé par quatre chemins pour signifier son vœu de voir les relations plus saines et amicales avec ses compatriotes journalistes. «Nos relations doivent être simples», a-t-il plaidé d’entrée de jeu au cours la longue séance d’échange familial qu’il a eue samedi dernier à l’hôtel Le Méridien de Douala avec la crème de la presse camerounaise. Celui dont les relations avec la presse de son pays sont régulièrement tendues a vu ses interlocuteurs l’obliger à renverser la priorité entre sa fondation qu’il avait pourtant mise en avant, et sa vie de footballeur.De toutes les façons, l’homme qui a toujours eu pour souci de laver son image très écornée après la Can angolaise, mais surtout la catastrophique coupe du monde sud-africaine, du fait de l’absence d’un bilan officiel ou mieux public des autorités de la Fécafoot et du ministère des Sports (qui aurait pu faire la lumière sur les causes et les conséquences du désastre), s’est retrouvé seul au devant d’une scène qu’il avait déjà investie peu avant l’échéance sud-africaine, pour échanger violemment avec son père spirituel Roger Milla, question de répondre à toutes les invectives.
Capitaine de l’équipe et leader incontesté et incontestable de son état. «Je prends souvent des coups, beaucoup de coups, mais je vous jure mes frères, je ne les mérite pas», supplie-t-il presque. Et de poursuivre : «je peux proposer mais mes patrons voient autrement… On a des dirigeants qui voient le football d’une certaine façon», enfonce-t-il. «On m’a souvent traité comme quelqu’un d’hautain ; je ne défends que ce qui est juste», ajoute l’orateur qui pense que «si on ne change pas, on aura des difficultés pour aller à cette Can et à se qualifier en 2014». Un disque rayé que beaucoup d’autres observateurs ont déjà chanté à plusieurs reprises.
Union sacrée
Mais Samuel Eto’o n’a pas oublié une chose : «tant qu’il y aura le football dans ce pays, on parlera toujours de Roger Milla, on parlera toujours des autres, on parlera de moi». Dans cette posture d’icône, le très controversé capitaine des Lions indomptables veut prendre le bâton de pèlerin pour exorciser le mal qui détruit le football dans son pays. «Mon expérience et celle de certains autres devraient pouvoir nous aider à avancer». Un combat qu’il voit trop complexe pour lui seul qui est souvent présenté comme l’une des sources du mal. Ce qu’il ne reconnait pas : «je prends les coups parce que je suis le capitaine. Je n’y suis pour rien…. C’est ça la vérité», plaide « l’accusé ». Mais l’admet tout de même comme possible. «Je demande encore qu’on ait la vérité de la coupe du monde et de la coupe d’Afrique et d’autres échecs». Pour «que chacun prenne ses responsabilités». Visiblement, le message ne passera pas toujours. Alors, l’homme sollicite la presse pour parvenir à ses fins. «Il faut dire certaines choses pour faire avancer le football camerounais, mais je ne peux pas écrire. Vous avez le pouvoir d’écrire», a-t-il lancé.
Une coalition que le défenseur du drapeau national espère saine, afin de pousser le ministère en charge des Sports et la Fédération camerounaise de football à organiser un vrai débat sur la renaissance du football camerounais, ou du moins au niveau des Lions indomptables qui ont toujours constitué l’arbre qui cache la forêt, mais qui est tombé pour laisser découvrir la réalité. Car pense-t-il, en l’absence de ce dialogue, «la rumeur prend toujours le dessus dans notre pays ; et il faut que vous essayiez de faire changer ça».
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