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23.06.2010
Chrono : France-Afrique
A force de s’accrocher à son pré-carré africain, la France a peut-être fini par épouser les mœurs sordides du continent noir. Comment comprendre autrement la comédie légère qui s’est déroulée dans le camp des Bleus pendant cette Coupe du monde 2010, d’où ils sont sortis piteusement hier au terme des matches du premier tour ? Un joueur qui insulte son entraîneur à la mi-temps d’un match : «Va te faire enculer, sale fils de pute ! » Et le plus grand journal sportif du pays qui prend la responsabilité, d’afficher ces insanités à sa Une (L’Equipe du samedi 19 juin 2010). Le joueur fautif qui est exclu de l’équipe par la Fédération nationale de football, et ses camarades qui entrent en rébellion, organisant la grève des entraînements.
C’est le scénario parfait d’une histoire bien africaine tirée dans une république bananière, n’est-ce pas ? Eh bien non ! Ceci se passe au sein de l’équipe de France, championne du monde en 1998, et qui ne compte en son sein que de grands joueurs professionnels évoluant dans les plus grands clubs européens (Chelsea, Barcelone, Arsenal, Séville et dans une moindre mesure Lyon, Marseille, Bordeaux).
Les Bleus avaient déjà touché le fond au niveau du jeu dans cette Coupe du monde 2010 qui se déroule dans les beaux stades sud-africains. Ils viennent de toucher le fond de la décence publique. Mais tout cela était finalement prévisible, aussi bien au niveau de la déroute sportive que de la dépravation morale, tant la gestion surprenante de cette équipe de France depuis sa piteuse participation à la Coupe d’Europe des nations 2008 rappelait à bien des égards celle des pays de son pré-carré africain.
Où a-t-on vu, en effet, dans le monde civilisé et technologiquement avancé, un pays reconduire dans ses fonctions un sélectionneur qui a mené l’une des équipes favorites d’un tournoi continental à une élimination précoce et insipide au premier tour ? C’est pourtant le tour de force que la Fédération française de football avait réussi après la sortie des Bleus au premier tour de l’Euro 2008. Contre toute logique sportive et même contre le bon sens paysan, le président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes – qui finira un jour par rendre compte de son entêtement - avait renouvelé le contrat du sélectionneur Raymond Domenech, lequel s’amusait encore à venir annoncer ses fiançailles à la télévision alors que l’opinion et la famille du football français étaient à la peine suite aux résultats désastreux de l’équipe de France entraînée par Domenech.
Le fiasco du Mondial 2010 était donc prévisible, comme quand les sélections africaines s’en vont en Coupe du monde avec des mercenaires français (Jean Vincent, Henri Michel, Philippe Troussier, Paul le Guen et autres)…
Par Emmanuel Gustave Samnick
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