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17.06.2010
Bilan : Profil bas pour le Cameroun
Si l’Australie a pris le plus gros panier de buts (quatre devant l’Allemagne), ce sont les Lions indomptables qui ont produit le jeu le plus pauvre après la première journée dans tous les groupes.
Qui a regardé les matches Brésil-Corée du Nord et Nouvelle Zélande-Slovaquie doit s’être rendu à l’évidence qu’il n’y a pas de petite équipe dans cette compétition. Lors du premier match cité, le Brésil a sans doute produit le jeu le plus chatoyant jusque là, porté sur l’offensive, mais si les quintuples champions du monde n’ont pu l’emporter que sur un score étriqué de 2-1, c’est parce qu’en face ils ont trouvé du répondant. Qui l’eût cru, que la Corée du Nord tiendrait tête aux Brésiliens ! Et encore, ils ont fait mieux que tenir tête, ils ont joué crânement leur chance jusqu’au bout, avec des attaquants virevoltants comme Ji Yun Nam (n°8) et Jong Tae Se (n°9), de sorte que Dunga et ses joueurs ont craint que cet adversaire sans complexe ne parvienne à revenir à 2-2 dans les dernières minutes de la rencontre.
De l’autre côté, si l’on savait que la Slovaquie avait au moins une partie du fond de jeu de l’ancienne Tchécoslovaquie, personne ne pouvait parier sur son adversaire la Nouvelle Zélande, plus connue pour la qualité de son équipe nationale de rugby, les All Blacks, que pour son habilité dans le jeu de balle au pied. Or, mardi dernier, les All Whites ont démontré qu’ils avaient le niveau qu’il faut pour être là, à cette grand’messe du football mondial. Et s’ils ont enregistré leur premier point (1-1 contre la Slovaquie) après deux participations à la phase finale de la Coupe du monde (la première c’était en Espagne en 1982), c’est non seulement parce qu’il a des joueurs qui ont un certain talent mais parce qu’ils jouent sans complexe et avec envie et ambition.
Improvisations
Comment comprendre que, dans cet environnement général où toutes les équipes prennent des risques, même celles sur qui aucun bookmaker ne pouvait miser un kopeck, le Japon, l’Afrique du Sud, la Nouvelle Zélande, la Corée du Nord, le Honduras, c’est la sélection du Cameroun, celle qui peut légitimement aspirer à un statut de outsider dans une phase finale de Coupe du monde, qui affiche profil bas ? Contre le Japon lundi dernier en effet, les Lions indomptables n’ont tiré qu’une fois vers les buts adverses et n’ont obtenu aucun corner en première période. Pire, les défenseurs centraux, notamment Nicolas pourtant le plus régulier à ce poste depuis l’arrivée de Paul Le Guen, balançaient tous les ballons devant comme s’ils jouaient avec la trouille.
La faute sans nul doute aux improvisations sans fin du sélectionneur national du Cameroun, qui embarrasse ses propres joueurs par des choix n’obéissant à aucun critère sportif : des jeunes jetés en pâture dans la plus grande compétition au monde, sans un projet de jeu clair ni une préparation psychologique conséquente. Ça ne pardonne pas à ce niveau, et ça donne la plus insipide des prestations depuis ce début du Mondial 2010.
E. G. S., à Durban
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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