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13.10.2009
Supporters : La reconnaissance du public
Pour saluer la victoire du Cameroun, ils se sont massés le long du parcours de la sélection nationale.
Quelques heures avant le début du match Cameroun-Togo, de nombreux drapeaux sont accrochés aux véhicules, à but commercial comme les taxis ou à usage individuel. Au feu rouge de la poste centrale de Yaoundé, des adolescents vendent casquettes, sifflets, et autres drapeaux. On retrouve quasiment la même ambiance à l’entrée de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Outre les supports de communication, de jeunes gens revendent les billets achetés aux retardataires. On est loin du montant fixé par le ministère des Sports et de l’Education physique. C’est ainsi que le billet de 5.000 Fcfa est taxé à 6.000 Fcfa voire 7.000Fcfa. Celui de 30.000 Fcfa revient à 35.000 Fcfa.
Au stade Ahmadou Ahidjo, sur une étoffe de fortune ou dans les bras de leurs propriétaires, d’autres gadgets sont vendus aux supporters. Non loin, des fans se font peindre les joues ou le front aux couleurs de la sélection nationale camerounaise. Pendant ce temps, en file indienne, certaines prennent place dans les gradins. A 14h, le son d’une sirène crée le branle-bas à l’entrée du stade omnisport. De nombreux camerounais se massent immédiatement le long du parcours jusqu’au portail de l’infrastructure sportive. Ils espèrent apercevoir les coéquipiers de Samuel Eto’o. Certains poursuivent le bus ayant à son bord les Lions indomptables au rythme de cris et autres youyous. Dès que le gros engin franchit le portail, beaucoup parmi eux s’accrochent aux grillages pour voir les joueurs descendre du bus et se diriger immédiatement vers les vestiaires.
Moins de dix minutes plus tard, le même manège se reproduit avec l’arrivée des Eperviers du Togo au stade Ahmadou Ahidjo. «Adebayor !», «Où est Adebayor ?», «On veut voir Adebayor», peut-on notamment entendre. Difficile d’identifier les passagers du bus aux vitres fumées. Seuls quelques uns ouvriront les vitres afin d’être vus par la foule. Une foule qui ne sera d’ailleurs pas tendre avec le capitaine togolais, plus tard. Quand Emmanuel Sheyi Adebayor quitte l’aire de jeu à la 59ème minute, le joueur de Manchester City, de la Premier League anglaise est hué par les spectateurs.
Ceux-ci ont d’ailleurs accompagné toutes les actions de la sélection nationale camerounaise. C’est ainsi que l’exécution de toutes les balles arrêtées est précédé de l’ovation : «Le but ! Le but ! Le but !», entrecoupée d’acclamations. Une explosion de joie accompagnait chaque but inscrit par le Cameroun. Il y a d’abord eu Gérémi Sorel Njitap Fotso, puis Jean II Makoun et Achille Emana. Dès le coup de sifflet final du central zambien, Wellington Kaoma, les spectateurs vont se masser le long du parcours que devrait emprunter les Lions Indomptables. On les retrouvera à la sortie du stade Ahmadou Ahidjo, sur l’axe Texaco Omnisport –Bata Nlongkak. Une manière de saluer la victoire des Lions indomptables devant les Eperviers du Togo sur le score de 3 buts à 0.
P. G. M.
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