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10.09.2009
L’ambiance était chaude dans la capitale économique.
Et la nouvelle tombe. Rigobert Song fait partie du « onze entrant ». A quelques minutes du choc sous-régional, l’horreur pour certains prend forme. L’entraîneur français a choisi d’innover en laissant une révélation (Sébastien Bassong) et l’un des plus combattifs (Mbia) sur le banc des remplaçants au coup d’envoi. « Soit il est maboule, soit c’est un génie », gémit-on. « Comment ! Il veut relancer Song ?» « Eh là ! Doucement, qui a dit qu’il est fini ? Et puis il a fait un grand match à l’aller non ? » Si « la onzième province du Cameroun » bat la métropole, le Gabon prendra une option sérieuse sur la qualification en coupe du monde. L’Armageddon. Et la ville se fait muette, sur le coup des 15 heures. Seules quelques voitures retardataires parcourent ses artères. Les employés ont appliqué à la lettre la consigne du PM.
10e minute, première commande au « Club des Catalans » à Bali. Une « Smooth » bien tapée. Nguemo vendange un ballon au point de pénalty. « Je vous l’avais dit que ce gars ne vaut rien ». 28e minute. C’est Rigobert Song qui bute d’une tête à bout portant sur le gardien adverse. « Magnan, cœur de Lion. Je savais que tu n’étais pas fini. On a toujours cru en toi. » La mauvaise foi est aussi communicative que le rire… Au but du « Sergent » Makoun, c’est le délire. Du côté de Bonadibong, les sourires sont revenus. 16h50, à la 64e minute de jeu, l’heure à laquelle Nkongmondo a compris pourquoi Le Guen a donné le brassard de capitaine à Eto’o. Ce dernier inscrit son deuxième but en autant de match avec les Lions. Une éternité que ce n’était plus arrivé. Mais on s’en fout. C’est Eto’o. « Le pichichi, parlez encore ! »
Deuxième gorgée, la « Smooth » inonde les sens. Emana fait son show au milieu de terrain. Personne n’a compris son geste technique avant le ralenti, mais le bar explose. « Le gouverneur ! » La seconde mi-temps est un long fleuve tranquille. Les Lions jouent à la baballe. « A toi, à moi, à lui ! » Les commandes fusent. Les épices du « soya » aguichent le palais. Et puis, une onde qui devient un séisme. Les Gabonais réduisent le score. « Arbitre siffle la fin. » Ouf ! C’est terminé. « Patron, une autre tournée ! » Mauresque, sirotée tranquillement. En se délectant d’une fin de match qui voit les Lions prendre la tête de leur groupe. La nuit s’annonce belle, longue et arrosée. Dehors, fin du couvre-feu. Les embouteillages ont repris à Ndokoti, Akwa, etc. Klaxons de joie. Ça crie beaucoup. Les yeux des supporters brillent de fierté. Heureux d’avoir avili le Gabon.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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