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14.01.2008
Jean Michel Bénézet:« Le passage au professionnalisme, un impératif »
Jean Michel Bénézet, représentant de la FIFA aux travaux.
Quel bilan faites-vous du forum sur la relance du football camerounais ?
Il faut d’abord saluer l’initiative qu’a eue la Fédération camerounaise de football d’organiser ces assises. Lors des travaux, il y a eu beaucoup d’idées. Certaines sont réalistes. D’autres utopiques. Maintenant, Il appartiendra à la Fécafoot de mettre en place un programme de relance du football camerounais à l’horizon 2010-2012. En Afrique, le Cameroun est porteur en football. Il y a une volonté de la fédération et de son président de faire avancer les choses.
Lors des travaux, la question des rapports traditionnellement tendus entre la tutelle et la fédération a été débattue. Certains pensent que la FIFA protège plus les fédérations qu’elle ne les sanctionne…
En Afrique, il y a deux sports nationaux : le football et la rumeur. La FIFA ne peut pas laisser faire n’importe quoi. Son rôle est de veiller à l’autonomie des fédérations. Comme elle essaye d’entretenir avec les Etats, grands partenaires du football, d’excellentes relations. En Afrique, les gouvernements mettent beaucoup d’argent dans le développement du football. Cela n’échappe pas à la FIFA. Chaque fois que le président de la FIFA visite un pays, il s’entretient toujours avec le ministre des Sports du pays concerné. Je me réjouis de la participation du ministre camerounais des Sports aux travaux. A un moment donné (NDLR : entre 2000 et 2003), une convention régissait les rapports entre le ministère et la fédération. Les choses allaient bien. La FIFA a même proposé cette convention à d’autres pays. C’est dire que le Cameroun avait une longueur d’avance sur les autres. La FIFA n’encouragera jamais la logique de guerre.
L’une des résolutions des travaux a été le passage au professionnalisme. Croyez-vous que le Cameroun soit prêt à cette exigence?
Il faut aller obligatoirement vers la création d’une ligue nationale professionnelle. La fédération doit donc poursuivre la restructuration des compétitions. Lors de mon dernier séjour ici en février 2007, on avait fait un ensemble de recommandations. Beaucoup d’entre elles ont amorcé un début d’exécution. C’est une grande satisfaction. Pour ce qui est du passage au professionnalisme proprement dit, la Fédération doit instituer les cahiers de charges pour les clubs. Les contrats de travail doivent être proposés aux joueurs. Chaque club devrait avoir un siège, un numéro de téléphone, un fax... Les clubs doivent penser à engager des managers qui s’occuperont à temps plein de la vie de l’équipe. En plus, il faut un minimum de compétence pour entraîner en première division…
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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