ACTUALITE |
30.04.2007
Jeux universitaire : L’équation difficile des mercenaires
A la veille de la clôture des jeux, la Fénasu continue de sanctionner des institutions pour fraude sur l’identité.
Dieudonné Gaïbaï
Arrivera-t-on finalement à la fin de ces affaires cocasses autour du phénomène du mercenariat au cours de cette édition des universiades sportives ? L’actualité sur les berges du Lac de Dang a fini par convaincre de cette vérité de La Palisse. Au lendemain de la disqualification de l’équipe d’athlétisme de l’Institut Siantou Supérieur pour fraude, la Fédération nationale des sports universitaires (Fénasu) a rendu public hier, des décisions portant suspension des athlètes de certaines institutions.
Christelle Alex Mabapte et Murielle Makuatse de l’équipe de handball de l’université de Douala ont été suspendues pour le reste de la compétition. La Fénasu a établi en ce qui les concerne que "Aimée Njoe Sake a changé son nom pour désormais s’appeler Christelle Alex Mabapté" Idem pour Marthe Chantal Kouondjo qui, pour l’occasion, a choisi pour patronyme Murielle Makouatse. En vertu des dispositions de l’article 19 du règlement spécial de la 10ème édition des jeux universitaires, Dorothy L. Njeuma, présidente de la Fénasu, en sus des sanctions individuelles, inflige une amende d’un million de francs à l’université de Douala payable dès la publication de la décision.
La Fénasu a par ailleurs statué sur un cas de fraude de l’équipe de handball de l’Ecole supérieure de gestion (Esg). Baker Nguenang Ngoudjio a également modifié son identité au cours des présents jeux. Il est connu ici sous le patronyme de Basile Foko. Pour cela, l’équipe de l’Esg est disqualifiée de la compétition et doit verser à la Fénasu 500.000 Fcfa au titre d’amende. Le non paiement de ces amendes pourrait, selon les dispositions du règlement spécial des jeux, entraîner la disqualification de l’institution sanctionnée pour les deux prochaines années. Bien que les différentes décisions prises par la Fénasu permettent de dire combien le mal est profond, il n’en demeure pas moins qu’elles suscitent tout de même des interrogations.
Controverse
La première est sujette à la qualification des athlètes pour cette compétition. Pour pallier au phénomène du mercenariat, une résolution au terme des jeux de Dschang recommandait la que les équipes de la Fénasu descendent sur le terrain pour accréditer les athlètes. Une formalité qu’on dit effective depuis les jeux de Buea. Comment donc comprendre qu’ayant de faux baccalauréats, le ministre de l’Enseignement Supérieur n’ait pas pu déceler de telles irrégularités? Bien plus, une requêtes des athlètes parvenue bien avant le début des jeux (11 avril 2007) et indiquant les différents cas de fraude n’a pas suffit pour engager des investigations. A cela s’ajoute le souhait exprimé par les chefs d’institutions, de ne pas tenir les compétitions sans avoir définitivement tranché les questions de mercenariat en athlétisme. La commission concernée a tout de même consenti à engager les compétitions. Résultat des courses : des champions à détrôner, pour un spectacle pour le moins désolant.
Autre interrogation, la disproportion des les sanctions. La question est sur toutes lèvres. On s’étonne de ce que l’équipe d’athlétisme de l’institut Siantou Supérieur, pourtant reconnue coupable d’acte de fraude et de falsification grave n’ait pas écopé d’une amende comme ce fut le cas pour l’université de Douala ou l’Ecole Supérieure de Gestion ? Ce qui fait dire finalement que les décisions de la Fénasu ont été prises dans la précipitation ou alors qu’elles sont à têtes chercheuses. On signale tout de même de nombreux dossiers de fraude sont encore sur la table de la Fenasu. Ce qui a fait dire au M. Atangana, secrétaire général de l’université de Dschang, qu’il y a un grand besoin d’honnêteté de la part des responsables sportifs des différentes universités.
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