ACTUALITE |
28.01.2002
Ivoiriens et Camerounais font table à part
SIKASSO
Dans le "village CAN" de Sikasso où sont logées les différentes délégations, Ivoiriens et Camerounais boudent la nourriture et ont laissé le restaurant aux Togolais et aux Congolais, au grand dam des organisateurs à cheval sur le "Diatiguya", l`hospitalité à la malienne qui n`est pas un vain mot depuis le début de la Coupe d`Afrique des Nations de football.
La Côte d`Ivoire et le Cameroun ont renoncé dès les premiers contacts à prendre leurs repas au restaurant du "village", préférant s`alimenter dans d`autres établissements à leur convenance de la ville, qui abrite le groupe C.
Avant de partir dimanche pour Kayes, où ils rencontrent la RDCongo, les Ivoiriens ont fait remarquer que les repas "ne leur étaient pas servis aux horaires qu`ils souhaitaient," selon le vice-président de la Fédération de football, Ousseine Diallo.
Les Camerounais, de leur côté, se sont excusés "poliment" à leur manière, sans donner d`appréciation sur la "qualité" des prestations, soupire Jean-Pierre, le chef de la cuisine.
"Les Ivoiriens et les Camerounais refusent de fraterniser avec les autres, c`est dommage pour l`esprit de la compétition", regrette ce Français de Montbéliard (est).
Gris gris et vols
"Ici les repas servis sont de qualité, j`y veille. Je vais vous dire, c`est pour des considérations d`un autre âge qu`ils refusent notre restaurant... ils sont superstitieux", ajoute le chef.
Jean-Pierre révèle qu`il a été obligé de se séparer d`un cuisinier togolais à cause des Ivoiriens, "gênés" par sa présence et craignant qu`il ne les affaiblisse avant le match contre son pays "en mettant des gris gris dans leur repas" (NDRL: le Togo et la Côte d`Ivoire ont fait match nul O à 0).
Les problèmes des Ivoiriens et des Camerounais proviennent aussi des vols dont ils ont été victimes. Gilbert Sylva, l`entraîneur des gardiens de la Côte d`Ivoire, s`est fait voler dans sa chambre son portefeuille qui contenait ses papiers d`identité et environ 200.000 francs CFA (300 euros).
Un responsable de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) s`est fait subtiliser son téléphone portable, alors que le joueur Mayer Etame a perdu une paire de chaussures à crampons.
"Nous soupçons vont vers les personnes extérieures qui viennent voir les différentes délégations, nous avons demandé aux agents de sécurité de contrôler les entrées et les sorties au village de manière plus rigoureuse", a déclaré un membre du Comité d`organisation de la CAN à Sikasso.
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