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12.08.2005
Emmanuel Bitanga : La pluie nous a énormément pénalisé
Propos recueillis par L.-R. T.,
L’entraîneur du Cameroun aux 10es mondiaux d’athlétisme, tire les premières leçons de saparticipation.
A la veille de l’entrée des Camerounaises au 4x400m, quelles impressions avez-vous de la participation de l’équipe que vous encadrez ?
L’équipe que nous avons présentée devrait être la meilleure ; il ne faut pas oublier que pour participer à une épreuve aux mondiaux, il faut réaliser les minima et c’est ce qu’ont fait Sylvie Mballa Eloundou, Delphine Atangana, Hortense Bewouda, Joseph Batangdon et Mireille Nguimgo qui, pour des raisons personnelles, n’est pas là. Et en dehors des ces athlètes, le relais 4x400m s’est qualifiée. On ne pouvais donc pas avoir mieux que cette équipe ici. Maintenant, par rapport au déroulement de la compétition et avec tous les aléas enregistrés, nous n’avons pas atteint les résultats escomptés. Certes, les deux filles du 100m [Sylvie Mballa Eloundou, Delphine Atangana, Ndlr] ont passés le premier tour, c’est honorable car nous sommes tout de même aux Championnats du monde. Il en est de même de Batangdon. On n’aurait espéré qu’ils aillent plus loin, notamment Mballa Eloundou qui a réalisé 11’’13 cette saison et Batangdon qui a fait 10’’20 au 100m et 20’’46 au 200m. Mais cela n’a pas été possible.
Je reconnais que tous avaient l’ambition de mieux faire mais bon, il fallait faire avec les problèmes physiques qui ne nous ont pas souri : Mballa et Atangana se sont blessées au cours des _ de finales, Hortense Bewouda a connu beaucoup de pépins physiques. Mais elle a tenu à venir car elle tenait sa place au 4x400m. Ce qui est dommageable par rapport aux attentes que nous avons pour le relais 4x400m… A l’heure où je vous parle, nous avons misé en dehors de Carole Kaboud, de Bewouda et de la petite Elodie (Kamegni Fotsing, Ndlr), sur les deux sprinteuses pour rendre le 4x400m compétitif.
Ce qui n’est plus envisageable car nous attendons ce soir pour savoir qui pourra courir demain. Ce qui signifie qu’à l’avenir, il faudra prévenir ce genre de situations, car une équipe de 4x400m c’est six athlètes et non quatre d’une part.
D’autre part, il est primordial que pour des évènements comme les mondiaux, il y ait toujours un regroupement d’une dizaine de jours qui permette de faire une vraie revue de troupe. Ainsi, nous pouvons réajuster en fonction des états de la forme des athlètes.
Pensez-vous que le Cameroun pourra être représenté au Centre international d’athlétisme de Dakar (Ciad) à la rentrée prochaine ?
En ce qui concerne le Ciad, les portes sont ouvertes ! La présence des Camerounais au Ciad ne dépend que des athlètes camerounais ! Nous attendons les résultats que le Cameroun va produire, et cela dépendra du comité de sélection dont je fais partie… S’il y a des athlètes qui méritent d’être au Ciad, ils seront retenus. Mais en ce moment, je ne peux pas encore me prononcer car le Ciad c’est pour toute l’Afrique francophone et nous n’avons qu’une trentaine de places. Il faut néanmoins reconnaître que l’absence des Camerounais du Ciad en 2005 est le fait de ses athlètes et non du nôtre. Ce sont les athlètes camerounais eux-mêmes qui ont refusé de venir au Ciad pour des raisons que j’ignore.
En tant qu’observateur averti, quelles leçons vous inspirent les résultats enregistrés par les athlètes africains à 48 heures de la fin des Mondiaux d’Helsinki ?
L’Afrique confirme sa domination dans les épreuves de longue distance dans l’ensemble ; on aurait espéré de meilleurs résultats au sprint, notamment au 400m, où nous avons quelques bons athlètes tant chez les dames que chez les messieurs. Mais les conditions météorologiques ne nous ont pas beaucoup aidé. Elles ont été catastrophiques pour tout le monde, et cela nous a énormément pénalisé et je le dis de manière froide, sans recul, car après avoir relu les résultats des Africains, je pourrais avoir une lecture technique plus juste.
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