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15.03.2005
Colonel Hamad Kalkaba Malboum : "Nous avons besoin de la participation de tous"
Colonel Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun.
Sous quel signe placez vous votre nouveau mandat à la tête du Comité national olympique et sportif du Cameroun ?
Ce mandat, comme par le passé sera placé sous le signe de la performance et dans un esprit de solidarité. Je pense que le programme qui a été accepté par l’assemblée générale a été élaboré avec la participation de tous. Sa mise en oeuvre nécessite de ce fait la participation de tout le monde. C’est dans cet esprit que nous avons travaillé au cours des quatre dernières années avec des résultats positifs. D’ailleurs je pense que ce sont ces résultats qui ont convaincu les membres de l’assemblée générale à nous renouveler leur confiance et en approuvant la composition du Conseil d’administration que j’ai présentée.
Peut-on avoir une idée sur les axes majeurs de la nouvelle olympiade ?
Dans notre programme, il y a trois grands volets. Le premier porte sur la gestion quotidienne de nos activités avec un accent sur la propagation des idéaux olympiques au niveau des associations sportives, au niveau du public qui s’intéresse au sport, mais surtout au niveau de l’école et de l’université. Pour soutenir notre action dans ce sens nous devons rapidement mettre sur pied les comités régionaux olympiques et sportifs qui figurent dans nos statuts et que nous n’avons pas mis en place au cours de l’olympiade passée. L’effectivité de ces structures permettra d’étendre la base de l’éducation olympique dans notre pays. Ensuite au niveau national, il est temps de procéder à un programme de détection pour identifier les talents qui seront amenés à défendre les couleurs nationales lors des compétitions internationales. Pour cela, l’organisation des Jeux nationaux du Cameroun nous semble une étape charnière de notre action. Au cours de cette compétition, il nous serait plus aisé de détecter les talents venus de l’ensemble des régions du pays.
Le deuxième volet concerne le plan international. Nous allons mettre un point d’honneur à mieux préparer les compétitions comme les Jeux olympiques. Dans ce sens, nous nous projetons déjà vers les JO de 2008, voire 2012. C’est maintenant que ces échéances doivent être préparées. Nous allons nous rapprocher du ministère des Sports et de l’Education physique pour connaître sa vision des choses. Et nous allons nous intégrer dans celle-ci pour ne pas évoluer en rangs dispersés. Le troisième volet de notre action est celui de l’infrastructure. C’est dans ce sens que nous comptons doter le mouvement olympique national de la maison des fédérations. Car, de nombreuses fédérations sportives n’ont pas de cadre de travail adéquat pour mener leurs activités. Pour réaliser ce vœu, nous comptons sur le soutien de tous, de l’Etat et du secteur privé. Nous allons continuer à développer par ailleurs le volet communication qui nous semble essentiel.
En dépit de vos efforts à communiquer et à consolider l’harmonie du mouvement sportif national, une certaine presse se fait l’écho des désaccords avec la FECAFOOT qui bouderait le CNOSC…
Il n’est pas question que les fédérations sportives viennent travailler au Comité national olympique. Et en ce qui concerne le football, je peux vous rassurer qu’il fait partie de la famille olympique. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le football a participé et remporté une médaille d’or aux Jeux olympiques de Sydney. Le fait que le président Iya Mohamed n’ait pas pris part à l’Assemblée générale du 9 mars est simplement dû à un problème de calendrier. Il n’y a pas de problème entre le CNOSC et la FECAFOOT. Nous protégeons d’ailleurs toutes nos fédérations.
Et dans quel cadre se situe votre visite au ministère des Sports et de l’Education physique ?
Pendant l’olympiade précédente, nous avons travaillé en harmonie avec la tutelle. Mais il y a eu des divergences liées davantage à des attitudes d’individus, qu’à une programmation juridique de nos activités. Cela arrive. Ce sont les hommes qui animent des structures. Et leurs attitudes peuvent influencer le cours des choses. Aujourd’hui, il y a une nouvelle donne au ministère des Sports et de l’Education physique, notamment avec le ministre, Mbarga Mboa qui est tout acquis à la concertation et au dialogue. Il compte sur le mouvement olympique, le mouvement associatif tout court pour préserver l’apaisement et éliminer les sources de conflits, pour permettre que l’Etat et les initiatives privées se mettent ensemble pour faire avancer les choses. Il nous paraît indiqué que les animateurs du CNOSC viennent lui dire quelle est leur vision des choses, pour que la politique du gouvernement tienne compte de notre point de vue.
A titre personnel vous avez-récemment reçu le prix " Top Ten manager ", qui est essentiellement lié aux responsabilités qui sont les vôtres dans le domaine du sport. Comment l’avez-vous apprécié ?
C’est une reconnaissance des efforts que nous avons accompli dans l’ombre le plus souvent. En sport, le public voit davantage l’athlète qui remporte des médailles. On ne voit pas toujours ceux qui font de sacrifices dans l’ombre pour permettre aux sportifs d’atteindre la performance. Ce prix consacre à mon sens, le boulot de tous ceux qui comme moi travaillent au rayonnement du sport et participent à leur façon à rehausser l’image de marque du Cameroun.
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