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03.02.2004
Opération "portes ouvertes". Nous ne savons plus finalement s’il faut en rire ou en pleurer.
Emmanuel Gustave Samnick,à Tunis
Il pleut abondamment des buts dans ce premier tour de la Can 2004, et les scores fleuves se tamponnent dans le calendrier des matches comme des boules sur un tapis de billard : Cameroun-Zimbabwé 5-3, Tunisie-Rdc 3-0, Mali-Burkina Faso 3-0, Sénégal-Kenya 3-0, Nigeria-Afrique du sud 4-0, Maroc-Bénin4-0… C’est un véritable festival offensif qui est en train de se dérouler en Tunisie. Ce n’est pas le public, de plus en plus nombreux dans les gradins, qui va se plaindre de la beauté du spectacle qui lui est offert. La presse sportive, elle aussi, ne peut que se réjouir de cette floraison de buts, elle qui régulièrement a réclamé du spectacle et déploré la tendance poussée des techniciens à monter des schémas défensifs bétonnés qui ne laissent aucune place à l’expression libre du génie africain. Cependant, la succession des scores de lawn-tennis ne va-t-elle pas, paradoxalement, entamer le crédit de cette Can 2004 très médiatisée, à tout le moins ouvrir le débat sur le niveau réel de la compétition ? C’est vrai que l’accumulation des résultas faciles relativise du coup la thèse du nivellement des valeurs avancée par nombre d’observateurs avant le coup d’envoi de ce tournoi organisé par la Tunisie.
L’opération "portes ouvertes" initiée par des sélections comme le Kenya et le Bénin (deux défaites d’affilée et six buts encaissés, chacun) est là pour rappeler qu’à la Can, il y aura toujours des apprenants à côté des "vieux cahiers". L’analyse devient néanmoins difficile quand c’est un outsider déclaré comme l’Afrique du sud qui ramasse une gamelle devant l’un des favoris, le Nigeria. Les défaillances constatées samedi dernier chez les Bafana Bafana sont d’ailleurs inquiétantes : pourquoi laisser sur le terrain un gardien qui a visiblement mal sur son pied d’appui et était incapable de plonger sur les troisième et quatrième buts nigérians ? Pourquoi perdre le moral après avoir encaissé un penalty malencontreux ? Comment expliquer par ailleurs que l’ogre camerounais avale trois buts devant le petit poucet zimbabwéen ?
Heureusement, dans l’ensemble, les faits nous donnent raison quand nous affirmions dans notre chronique de jeudi dernier que les "grands", malgré le faux pas de la première journée, sont encore bien là. La preuve par le Sénégal, le Nigeria et le Cameroun dès la deuxième journée. Nous maintenons que, en dehors de l’avalanche de buts qui tombe sur cette première phase de la Can 2004, il y aura peu de grosses surprises à la fin.
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