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29.08.2003
Mondiaux d’athlétisme : L’Ethiopie illumine Paris
Thierry NDONG
L’empereur Haïle Guebre Selassié et ses jeunes successeurs dominent les courses de fond et de demi-fond.
Les 9è championnats du monde ont été ouverts samedi à Paris, la capitale française. Depuis, le stade de France, dans la banlieue de Saint Denis, est le centre d’intérêt pour près de 500.000 spectateurs et trois milliards de téléspectateurs du monde entier. Un taux d’audience inespéré. Conscients de cet acquis, le pays organisateur en profite pour promouvoir son savoir-faire et son hospitalité.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, l’illustre assez. Pendant une heure et demie, avec le défilé des 210 délégations d’athlètes, la France met en valeur un spectacle chorégraphique de 1500 figurants appelant à l’universalité. Le temps d’un début d’après-midi, la belle pelouse du stade de France s’est transformée en une belle mappemonde humaine. Une image forte, saluée par des applaudissements d’un public des grands jours.
Et déjà, les premières épreuves sont lancées. Dans les 20 km marche messieurs, l’Equatorien Jefferson Pérez remporte l’or. Ce sera le premier sésame de la neuvième édition des mondiaux d’athlétisme. Dans la même distance, mais chez les dames, la Russe Yelena Nikolayeva remporte la palme d’or, avec un chrono de 1 h 26 mn 52 secondes. La journée d’ouverture de la compétition restera à jamais marquée par l’époustouflante performance de Andrei Mikhnevick. Le Biélorusse, moins de vingt jours après la fin d’une suspension de deux ans pour dopage, est désormais champion du monde du lancer du poids.
Performances
L’Afrique affiche clairement ses ambitions dans ces mondiaux d’athlétisme. L’Ethiopie, dans les 1.0000 m dames, s’adjuge les deux premières marches du podium. Chez les hommes Haïlé Gebre Selassié, double champion olympique et quadruple champion du monde et ses jeunes compatriotes décrochent la mise dans les 10.000m. En attendant de confirmer cette hégémonie dans les 5.000m, il y a lieu de relever la brillante sortie du jeune prodige Kenenisa Bekele. Double champion du monde, l’athlète éthiopien de vingt ans s’affirme comme le successeur de l’empereur Haile Gebre Selassié. La belle course dominée dimanche au stade de France, dans une cadence de feu, pour un temps de 26 minutes 46 secondes, laisse à penser que la passation de témoin entre les deux générations est désormais effective.
Les autres chances africaines de podium demeurent intactes. Le Marocain Hicham El Guerrouj a dominé sa série au 1.500m et obtient sa qualification pour la finale. Maria Mutola est en outre qualifiée pour les 800 m dames. Dans les 100 m messieurs, le Ghanéen Eric Nkansath et le Nigérian Uchenna Emedolu passent en demi-finale. Alors que le Nigérian Deji Aliu se qualifie quant à lui au forceps. Comme l’a si bien fait Maurice Greene avec un temps de 10” 04. Il faut dire que l’on a frôlé le pire. Le triple champion du monde et non moins champion olympique du 100 m s’est en effet classé troisième (avec une performance de 10”04).
Et le Cameroun dans cette belle fête sportive? Rien de spécial à signaler jusqu’ici. Françoise Mbango Etone reste en course dans le triple saut dames. La Camerounaise s’est qualifiée dimanche dans les séries avec un bond de 14m 37. Bien loin de sa meilleure performance de l’année établie à 15m03. Dans les sprints, Serge Bengono n’a pas pu traverser les séries du 100 m. Le Camerounais a fait une performance de 10”56. Mireille Nguimgo, finaliste du 400 m à Edmonton (aux 8e championnats du monde) a quant à elle obtenu le ticket pour la suite de la compétition. L’entrée en lice (attendue) des autres Camerounais permettra d’apprécier le niveau réel de l’athlétisme camerounais.
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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