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15.09.2010
Championnat du monde cadet de handball du commonwealth : Des cas de fraude sur les âges découverts
En dehors de l’Inde, le Nigeria, le Kenya et le Cameroun ont vu certains de leurs athlètes disqualifiés par la commission de morphologie.
Lundi dernier, après la victoire du Cameroun sur l’Inde (35-20) en handball dames, Madhu Bhadarka, l’entraîneur indien, est dans tous ses états : « Les joueuses du Cameroun étaient plus âgées que les nôtres.
Ce n’est pas possible ! Nous allons protester sur cet état de choses », fulminait-elle. Madhu Bhadarka remettait ainsi en cause le travail effectué par la commission médicale de morphologie que pilotent le Nigerian Ken et le CamerounaisYannick Sosso, tous deux médecins et membres de la commission médicale de la Confédération africaine de handball. « Nous lui avons expliqué, indique Yannick Sosso, qu’en la matière, la médecine n’est pas une science exacte. On a parlé des jeunes de moins de 17 ans. Cela veut dire que ceux de 14, 15 ans sont autorisés. Mais certains ne peuvent pas faire le poids devant ceux de 17 ans ».
Vendredi dernier avant le début de la compétition, les athlètes de toutes les équipes devant prendre part à ce 1er championnat du monde de handball des moins de 17 ans ont subi des examens médicaux de morphologie. Appuyés par les membres de la commission technique, ceux qui ont suscité des soupçons sur leur âge ont été appelés à subir des tests en deux étapes. « La première, explique Yannick Sosso, était clinique, c’est-à-dire l’examen physique de différents athlètes. Ceux qui nous semblaient à la limite de l’âge requis étaient d’emblée qualifiés. La seconde étape a été para clinique. Il s’est agi d’aller dans un hôpital pour faire des radiographies de poignets et de hanches. Nous recherchons les points de fusion des os. Par exemple, pour le poignet, les os fusionnent autour de 18, 21 ans. Si ces os avaient déjà fusionné, on concluait que l’athlète avait déjà dépassé l’âge de 17 ans ». Seulement, « nous n’avons pas fait la radiographie de la hanche ou l’échographie par résonance magnétique, à cause du manque de moyens », déplore-t-il.
Sur les six joueuses du Cameroun choisies pour subir des tests de morphologie, deux ont été recalées. Cette situation a déstabilisé le moral des joueuses de l’équipe du Cameroun. D’où, selon Alex Bapoh, l’un des entraîneurs du Cameroun, la défaite contre le Nigeria. « Lors de la première rencontre contre le Nigeria, on aurait pu gagner. Mais avant le début de la rencontre, les enfants ont eu un problème psychologique, parce qu’à cinq minutes du début de la rencontre, on a sorti six de leurs camarades pour la commission de morphologie et c’était plus les pleurs aux vestiaires que l’échauffement ».
Pour Adebayor Steven, l’entraîneur des dames du Nigeria, « on fait des tests partout avant de ce genre de compétition. Les médecins chargés d’effectuer ces tests ici ont donné le meilleur d’eux-mêmes malgré le manque de matériel de pointe ».
Achille Chountsa
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Hits: 1 | Source:quotidienlejour.com | |
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