ACTUALITE |
28.03.2008
Le défi de l’organisation
Louis MATEA
Depuis cinq éditions, le Tour du Cameroun manque de visibilité au niveau organisationnel.
En football, le constat ne souffre d’aucun doute. Pour des raisons bien évidentes, le public a déserté les stades. Le constat est presque identique en cyclisme. Le contraste ici étant qu’on n’a pas besoin de débourser le moindre centime pour assister au spectacle. Si la petite reine n’attire plus, la raison est toute simple. Le public a été longtemps sevré de grandes courses. Comme elle semble désormais très lointaine l’époque où les Boniface Pomier, Joseph Kono, Fouda Toussait, Alain Ayissi… faisaient courir les foules. C’était aussi l’époque où le Tour du Cameroun était organisé selon les standards internationaux. La compétition ne faisait pas alors face aux problèmes d’hébergement, de transbordement, de restauration, encore moins d’animation. C’était aussi l’époque où l’organisation n’était pas comme depuis cinq éditions suspendue à la seule subvention de l’Etat. Les grandes sociétés d’alors investissaient dans la petite reine. Comment organiser aujourd’hui un grand Tour du Cameroun ?
La première piste serait de voir toute la caravane (ministère des Sports et de l’Education physique, la fédération et les partenaires) rouler franchement pour la réussite de l’évènement. L’organisation gagnerait par ailleurs à mettre en place une caravane publicitaire devant précéder la course proprement dite. La conséquence serait d’attirer le public du tracé du Tour dur les routes. Ce qui supposerait également, la présence massive des sponsors. Une bouffée d’oxygène pour les organisateurs en butte depuis cinq ans à l’éternel problème d’argent. Résultat, c’est devenue une rengaine, la volonté d’organiser une grande compétition est là, mais celle-ci bute au manque des moyens. « Si toutes les conditions sont réunies, le Cameroun à cause de son relief aurait le plus grand Tour du Cameroun », déclarait un observateur étranger présent à une précédente édition il y a quelques années. La réussite du Tour passe également par la présence au sein du comité d’organisation des amoureux de la petite reine. Ceux-là mêmes qui veulent l’évolution de la discipline. Dans chaque commission d’organisation, il serait avantageux de retrouver ceux qui suivent cette compétition depuis plusieurs années. Vraisemblablement, le premier problème du tour du Cameroun se trouve au niveau de la réflexion à rendre cette compétition vraiment attrayante.
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