ACTUALITE |
01.02.2008
Balle au centre : Protestations !
Nous aurions pu ne pas en faire cas. Comme l’a suggéré le directeur de la banque. Parce que, selon lui, il s’agit d’une “ simple incompréhension ”. Mais le contexte, nourri par une rumeur sur fond de sabotage, nous oblige à vous relater, chers lecteurs, l’agression dont notre équipe d’envoyés spéciaux à la Coupe d’Afrique des nations a été victime à Tamale.
Hier, jeudi 31 janvier 2008, l’un de nos reporters a été pris à partie par la police. Alors qu’il se trouvait dans la salle de presse du Tamale Stadium où il mettait la dernière main à ses articles, il a été sommé de se rendre, toutes affaires cessantes, dans les locaux de la Standard Chartered Bank. La police locale voulait avoir des précisions sur une scabreuse affaire de trop perçu.
Nos envoyés spéciaux (Frédéric Boungou, Honoré Foimoukom et Jean Célestin Edjangue) venaient d’effectuer un retrait dans les guichets de Western Union. De l’argent envoyé par les soins du Messager mercredi 30 janvier à partir du guichet Western Union de la Sgbc-Bonanjo à Douala. Ils étaient accompagnés d’autres Camerounais dont Baby Pandja, Dovan Bogning et Olivier Fokam.
Selon l’agent ayant conclu la transaction, le journaliste du Messager aurait reçu plus d’argent qu’il n’en fallait. Du témoignage du concerné et des recoupements effectués, il ressort en effet que le guichetier s’est trompé sur le montant reversé à nos reporters. Mais ce montant ne correspond pas à celui que le préposé de banque a déclaré. Selon la conversion figurant sur le bordereau d’envoi établi par la Sgbc, Western Union devait verser “ 535,11 ghana cedis ” à nos reporters. Mais le guichetier a indiqué, au départ, avoir payé en plus de cette somme, quelque 300 ghana cedis. Pourtant, nos reporters affirment n’avoir perçu au total qu’environ 600 ghana cedis. Donc une cinquantaine en plus.
Ayant touché l’argent, ils n’ont pas pu le compter pour deux raisons principales : d’une part les difficultés de conversion des Fcfa en cedis et, d’autre part, leur empressement à aller assister à l’unique séance d’entraînement des Lions Indomptables afin d’en rendre compte “ Dans la tanière ” pour le journal que vous tenez entre les mains. Nos reporters ont par la suite indiqué où ils se trouvaient après que les agents de la banque se soient rendus compte de leur méprise.
Le directeur de la Standard Chartered Bank a affirmé que cette erreur relevait de la responsabilité directe de son employé et non de celle de nos reporters. Confus après s’être rendu compte de leur égarement, ce dernier a correctement sermonné le collaborateur indélicat. Tous ont officiellement présenté leurs excuses non seulement à nos reporters, mais aussi à la délégation camerounaise. Selon les informations parvenues à notre rédaction, le directeur a d’ailleurs mis à leur disposition une voiture pour les raccompagner, avant de les supplier de ne pas en faire cas.
Nous tenons par conséquent à dire nos vigoureuses protestations : d’abord contre le guichetier – même si nous avons du reste accepté les excuses – pour avoir ameuté la “ république ” sur une faute qu’il a commise, ensuite contre la police locale de Tamale qui ne s’est pas suffisamment informée sur la question et s’est cru dans son bon devoir d’inquiéter de la sorte nos envoyés spéciaux au pays de Nkrumah, enfin contre ceux qui diffusent une rumeur malveillante sur le sujet au sein de la délégation camerounaise au Ghana et, déjà, au Cameroun.
Par Alexandre T. DJIMELI
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