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01.02.2008
Encombrement : L’antre très touffu des Lions
Les footballeurs ont invité leurs proches qui traînent dans leurs pieds depuis le début de la compétition.
Bertille Missi Bikoun, à Tamale
Samedi dernier, Joseph Désiré Job s’en est pris ouvertement à Thomas Nkono dans le hall de l’hôtel Georgia. Pour les quelques rares personnes qui ont assisté à la scène, c’était inhabituel, surtout venant de la part de l’attaquant camerounais, plutôt réservé. Mais ce jour-là, Job n’a pas caché à "Tomy" qu’il lui en voulait parce que ce dernier avait fait du "Kongossa. (…) Dire que je fais monter les gens dans ma chambre n’est pas vrai. […] Je connais la discipline". Que s’est t-il donc passé ? Thomas Nkono, entraîneur adjoint chargé des gardiens de buts, avait refoulé un proche de Job car, soutient Tomy, "il se faisait déjà tard et puis çà fait désordre". De l’avis du technicien, Job lui avait demandé de tolérer l’ami en question car "c’est quand même moi", avait dit le joueur.
Thomas Nkono avait alors rétorqué que les mesures sont les mêmes pour tout le monde. "Et, lorsque quelqu’un arrive à l’hôtel, il n’y a pas écrit sur son front je suis le frère de tel". Toujours est-il que le directeur administratif des équipes nationales, André Nguidjol, ayant suivi la scène, avait par la suite blâmé Job. En effet, la tanière des Lions indomptables est très encombrée. A la faveur de la Can ghanéenne, presque tous les joueurs de l’équipe nationale ont fait venir des proches au Ghana. Par le biais d’un Tour Operator, lesdits proches sont arrivés au Ghana la veille du premier match des Lions indomptables. Ils avaient tous été logés dans le même hôtel à Kumasi d’abord, puis à Tamale. Difficile de ne pas les reconnaître. En effet, ils sont identifiables à travers les maillots de leur proche qu’ils arborent comme une tenue les jours ou les lendemains de matches du Cameroun. A défaut, les frères et amis des footballeurs affichent un "petit truc" particulier qui tend à les différencier du citoyen ordinaire : pantalons coupés partout, chapeaux visés à l’envers, pantalons en dessous des reins, grandes lunettes, cheveux défrisés, boucle d’oreille…
On reconnaît, dans la mêlée, les frères aînés de Makoun et de Nguemo, les cadets de Mbami, Atouba et de Idrissou, un cousin de Emana, les amis de Mbami, Njitap ainsi que ceux, plus nombreux, de Eto’o. Ils affichent leurs affinités selon que les Lions sont proches ou non. C’est ainsi que l’on verra toujours ensemble, le cousin de Emana et le cadet de Atouba. Tout comme des proches de Njitap entretiennent une certaine complicité avec ceux de Eto’o. Il y a même des fans clubs, comme celui de Makoun, venu du Burkina Faso, ou encore celui de Idrissou. Le père de Joseph Désiré Job a effectué le déplacement du Ghana. Tout comme le pasteur de Benoît Angbwa. Joël Tchato, le frère aîné de l’autre, lui, est venu avec Orange Cameroun, structure qui l’emploi et qui l’un des sponsors de l’équipe nationale.
Hormis ces trois derniers cités, tout les autres sont toujours derrière le Lion, qui a financé leur déplacement. C’est ainsi qu’à Kumasi, il était courant de les retrouver dans les chambres des joueurs, ce qui est pourtant interdit. A côté de ces proches qu’il faut entretenir, il y a également les pseudo-supporters camerounais qui viennent "braquer" les joueurs, tout comme des confrères, qui prennent parfois le prétexte d’une interview pour rapidement poser un problème ou quémander un maillot. Toutes choses qui font alors désordre et confusion. Et les journalistes payent les pots cassés. Puisqu’ils sont refoulés des Lions.
Si les footballeurs sont les premiers responsables de ce désordre là, c’est parce qu’ils ne sont pas aidés par leur encadrement qui n’est pas assez strict. Ainsi, ce qui est facilement pardonné à untel ne l’est pas à l’autre. Et les affinités que certains responsables de l’équipe entretiennent avec les joueurs leur enlèvent toute autorité sur ces derniers.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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