ACTUALITE |
01.02.2008
Colère : Otto Pfister se déchaîne
Au cours de la conférence de presse d’après match, l’entraîneur national a qualifié l’organisation de désastreuse.
Bertille M. Bikoun, à Tamale
A chaque fois qu’il s’est adressé à la presse, l’entraîneur national des Lions indomptables a toujours été sur la défensive. Hier, pendant la conférence de presse d’après match Cameroun-Soudan, le technicien allemand est sorti de ses gonds. C’est que, la remarque faite au capitaine des Lions indomptables par un journaliste n’a pas plu à son entraîneur. "Certes vous avez gagnez 3-0. Mais êtes-vous satisfaits de la façon dont le Cameroun a joué aujourd’hui?". Pour le capitaine Rigobert Song, les matches se suivent mais ne se ressemblent pas. "Nous savions que l’Egypte était assez soudé. Nous avons perdu ce match là mais nous n’avons pas pour autant démérité. Surtout en seconde mi-temps. Contre la Zambie, nous étions dos au mur et, nous avons su réagir. Et face au Soudan, nous avions besoins d’efficacité".
Une réponse qu’Otto Pfister a souhaité compléter. Pour jouer la Can, déclare le technicien, il faut se préparer. "Nous avons joué ce match sans véritable préparation. Les organisateurs nous ont obligé à voyager la veille du match, ce qui ne se fait pas". Ainsi lancé, Otto Pfister a tenu à dire le fond de sa pensée. "Quand nous sommes arrivés à Tamale, nous avons passé deux heures dans le hall de l’hôtel parce que les chambres n’étaient pas prêtes. A l’heure du repas, la nourriture n’était pas prête. Au moment de nous entraîner, les organisateurs nous informent qu’il n’y a pas de ballons. Tout cela, parce que l’hélicoptère qui devait prendre nos bagages de Kumasi à Tamale ne s’est pas présenté à temps". Conséquence, a poursuivi Otto Pfister, "nous nous sommes entraînés trois heures plus tard, dans la nuit. Du jamais vu". Et ce dernier de pointer alors un doigt accusateur sur l’organisation. "Tout n’est que tralala et blabla" ici.
Aux officiels de la Confédération africaine de football (Caf) qui ont voulu lui arracher le microphone, l’entraîneur des Lions indomptables s’est opposé. "Laissez-moi parler", a-t-il lancé en leur direction. Puis, le "vieux" a continué dans sa diatribe "même si les organisateurs ont déjà leur favori, qu’on mette tout au moins les équipes au même pied d’égalités. Ce n’est pas bien que pendant que d’autres souffrent, d’autres, par contre sont au petits soin". Pour clamer haut et fort son mécontentement, Otto Pfister, qui refuse de s’exprimer en anglais lors des conférences de presse, a reprécisé sa pensée dans la langue de Shakespeare. Alors qu’il y avait des traducteurs dans la salle de conférence de presse.
Journalistes
Les représentants de la Caf n’ont pas apprécié cette sortie du coach des Lions. Tandis que les journalistes ont acclamé le technicien allemand. Eux qui souffrent de mille et un maux depuis le début de cette compétition. Otto Pfister s’est dit remonté parce que d’après lui, toutes les questions et les remarques adressées à son équipe "sont toujours négatives […] Je ne comprends pas pourquoi! Pourtant, nous avons le meilleur buteur de tous les temps de la compétition [Samuel Eto’o]. Nous avons un bon milieu de terrain. Nous avons marqué dix buts en trois rencontres".
Avant cette sortie qui avait tout l’air d’une mise au point, Otto Pfister a livré son appréciation de la rencontre livré par ses poulains, "très peu convaincants", dira le journaliste qui a posé la question. L’entraîneur partage le point de vue de son capitaine selon lequel les Lions avaient besoin d’être efficaces contre le Soudan, qui n’est pas une petite équipe. "Comme je suivais en même temps ce qui se passait à Kumasi, j’ai voulu donner la possibilité aux joueurs qui n’avaient pas encore joué jusqu’ici de se montrer. […] Nous allons nous préparer en conséquence pour la suite de la compétition", a conclu l’entraîneur des Lions.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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