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05.11.2007
Football – Club: Maboa Madengue et Didon’s se disputent le Cetef
Le Centre technique de football (Cetef) divise le fondateur et le financier.
Samedi 3 novembre 2007, il est 16 heures. Dans la cour du Centre technique de football (Cetef) situé à Bonabéri (Douala), une trentaine de jeunes gens bavardent tranquillement. On voit de la déception dans leur regard. En ce jour, le siège social de leur centre de formation devrait être inauguré. Mais, au dernier moment, la cérémonie a été reportée à une date ultérieure. La faute à la séparation mal consommée entre le fondateur du centre et ses financiers. Emmanuel Mbe Nyambi, très connu sous le pseudonyme de Didon’s, donne quelques explications. “ Le problème ici est de dissocier le centre Cetef et l’équipe de football As-Cetef de Bonabéri ”, affirme-t-il. Vendredi 2 novembre, il a été entendu par les éléments de la gendarmerie suite à une plainte déposée par Maboa Madengue pour “ menace de mort à l’endroit de mon épouse et usurpation de titre ”. Approché par Le Messager pour avoir de plus amples explications, Maboa Madengue choisit le ton de la rupture. “ Je laisse le soin à la vérité d’éclater au grand jour. Et j’espère alors que les langues se tairont définitivement ”, explique-t-il.
Pour comprendre le litige, il faut revenir sur l’histoire du centre technique de football de Douala 4e. Le 23 juillet 1993, après une finale de coupe Top perdue par les jeunes du stade Nkomba (Bonabéri), une réunion aboutit à la création d’un centre de formation que l’on dénomme Cetef. Il est question de mieux préparer les prochaines éditions. Quatre ans plus tard, le 4 juillet 1997, le préfet du Wouri de l’époque (Lazare Abaté Abaté) donne l’onction administrative au centre. Ce dernier s’affilie la même année à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). “ Jusque-là, je n’ai encore aucun contact avec M. Maboa Madengue ”, précise Didon’s, le promoteur.
La rencontre
2000 ; Didon’s, très bousculé dans sa vie professionnelle (enseignant, animateur radio, recruteur à la Kadji sports academy, etc.), décide de réaménager l’administration du centre. Marguerite Rim, coptée un an plus tôt comme directrice, présente au fondateur un certain Maboa Madengue, qui est “ nommé ” président du conseil de gestion. La venue de Maboa Madengue change les données sur le plan financier. Il effectue les principales dépenses. De fait, il devient président de As Cetef, le club de football créé un an avant son arrivée. “ Nous avons donc commencé à fonctionner comme une famille. Il n’y avait pas d’anicroches ”, avoue Didon’s.
Jusqu’au jour où de gros intérêts financiers naissent avec un partenariat avec des Belges. Les termes de la convention portent entre autres sur la construction d’un stade à Bekoko, la création d’une équipe de football (Mimo du Cetef, aujourd’hui en troisième division), et le recrutement des meilleurs pensionnaires du centre par des clubs européens. Sans compter la montée en première division de As Cetef (malheureusement descendue en D2 cette saison). Didon’s estime que ses “ adversaires ” ont voulu l’écarter de la gestion de toutes ces retombées. La séparation devrait être définitivement consommée dans les prochains jours.
Par Alain NOAH AWANA
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