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24.10.2007
FEDERATION : Fin de saison cahoteuse dans les fédérations
L’heure est actuellement à la fermeture de la saison sportive dans les fédérations. Savate Kick-boxing, Basket-ball, Gymnastique artistique, Danses, Rugby, etc., ont bouclé leur année ou sont sur le point de le faire. Pressées par les services du protocole de la présidence de la République. Souvent avec les moyens du bord. Faute d’une politique marketing agressive et à la réticence des sponsors d’une part, et au resserrement du cordon de la bourse publique par le gouvernement, d’autre part.
Dans la plupart des fédérations sportives nationales, les fins et les débuts de saisons se ressemblent. Ils sont marqués par des soucis d’ordre financier. Après une ouverture en grande pompe, ces fédés ont un mal fou à boucler ensuite leurs activités. C’est par exemple le cas de la natation. La discipline s’est noyée au terme de la compétition d’ouverture de saison disputée en début d’année à Yaoundé. Rien depuis, si oui une compétition provinciale il y a deux semaines à Douala. Et il n’est pas rare que certaines fédérations usent de subterfuges pour donner le change à l’opinion. Le 22 septembre dernier par exemple, une foule de fans, de joueurs et de responsables de clubs, prennent d’assaut le stade annexe omnisports de Bépanda à Douala. Leur objectif, arrêter la rencontre entre Yuc de Yaoundé et Force XV de Douala. Les deux clubs disputent officiellement l’une des demi-finales de la coupe du Cameroun de rugby.
Les protestataires s’indignent car selon eux, aucune autre rencontre préliminaire ne s’est jouée avant cette demi-finale… Ils soupçonnent alors les responsables fédéraux de vouloir tripatouiller pour justifier une saison presque vide. “ Le championnat (Elite I et II) s’est arrêté après seulement deux journées disputées ”, dénoncent-ils. Le cas de ces deux fédérations (Natation et Rugby) n’est pas isolé. A l’exception notoire de la Fécafoot ou de la Fécakart, de nombreuses autres sinon toutes, à des degrés divers, font également face à la même situation. Fécakada, Fécasnau, Fécatae, Fécajudo, Fécacricket, Fécaboxe, Fécatennis, Sport pour tous, Fécacyclisme, etc., elles sont très peu à avoir bouclé le chronogramme d’activités adopté en début de saison. Maintenant, pour satisfaire à la cérémonie de remise solennelle des trophées par le président de la République, d’aucunes parmi celles retenues se livrent actuellement à une course contre la montre.
Politique marketing
Pour expliquer le fait, les responsables fédéraux invoquent généralement “ le manque de moyens financiers ”. Lors du conseil d’administration de la Fécasavate le 25 août dernier à Douala, Me Emmanuel Essissima son président, n’est pas passé par quatre chemins pour situer l’origine du mal. “ Combien êtes-vous à vous acquitter de vos obligations financières vis-à-vis de la fédération pour oser nous demander des comptes ? ”, s’était-il élevé contre des athlètes réclamant plus de transparence dans la gestion des fonds. “ Et même si c’était le cas, cela ne représente absolument rien car la somme ainsi récoltée ne peut prétendre à financer les activités annuelles de la fédération ”, avait-il expliqué au Messager. “ Les frais d’affiliation par équipe sont fixés à 10 000 Fcfa et les frais de licence des athlètes à 3 000 Fcfa. A peine 10 clubs s’acquittent effectivement de cette somme alors qu’ils sont environ une centaine d’athlètes licenciés. Faites le calcul vous-mêmes pour trouver le montant global généré. Pas de quoi organiser une seule compétition en tout cas ”, calcule Emmanuel Essissima. Cette faiblesse financière s’aggrave avec l’insolvabilité de la plupart des responsables fédéraux. Nombre d’entre eux ne payent pas toujours leurs cotisations.
Plombées de l’intérieur, les fédés peinent à lever des fonds à l’extérieur. Au ministère des Sports et de l’éducation physique, on parle désormais de “ l’auto financement ”. Cette vanne fermée, il reste la voie du sponsoring. Seulement, les instances fédérales peinent à attirer des partenaires financiers en dehors de quelques-uns. Leurs responsables stigmatisent la réticence des entreprises là où d’aucuns épinglent leur incapacité à mettre sur pied une politique marketing pour vendre l’image de leur discipline. Face à cette impasse, certains responsables choisissent souvent de mettre la main à la poche. Plus nombreux, d’autres préfèrent ne rien faire, en attendant des jours plus cléments ?
Par Frédéric BOUNGOU
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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