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03.03.2006
Organisation du cyclisme : L’exemple du Sénégal
Les Sénégalais ont une formation de bonne facture. C’est le fruit du travail et de l’entente entre la fédération et le ministère.
Composée de six cyclistes, l’équipe du Sénégal a été sélectionnée sur l’ensemble du pays afin de participer au Tour cycliste international du Cameroun. Selon son entraîneur, Omar Diagne, “ c’est à l’issue du stage que nous prenons les meilleurs. A partir de là, nous avons un programme que nous soumettons au plus tard au mois de septembre au ministre en charge du sport ”. C’est donc une équipe en parfaite entente avec sa hiérarchie qui suit de près les problèmes des athlètes.
Un peu comme chez les Lions indomptables du Cameroun, les Lions de la Téranga participent chaque année à au moins une grande course en Afrique. “ Chaque année, nous prenons deux ou trois coureurs qui partent en France ”. Malick Thiam depuis 2003, fait partie des quatre premiers cyclistes africains sélectionnés pour le Centre mondial de cyclisme en Suisse. Il est donc de ceux-là qui sont attendus dans cette compétition.
Il faut dire qu’après sa sélection, il fait partie des cyclistes sénégalais qui prennent part aux courses en France et à d’autres compétitions : Maroc, Tunisie, Egypte, Angola, Algérie pour ne citer que les courses en Afrique.
Il y a deux ans, au Burkina Faso, il a pris le maillot blanc. L’année dernière, il a été deuxième au classement général du même Tour. Il s’est classé deuxième en France lors d’une course où il y avait 150 coureurs.
L’équipe sénégalaise a des atouts devant lui permettre de faire une très bonne course. On trouve en son sein deux grimpeurs. Sa prestation est la conséquence d’une synergie des énergies dans l’organisation des compétitions nationales et la participation aux compétitions internationales.
Le Tour du Sénégal
“ Chez nous, indique Omar Diagne, il y a une partie du budget du Tour qui est prise par la fédération aidée par les apports des sponsors. Le cyclisme coûte cher. Pour cela, il doit être soutenu par toutes les forces, face à la dictature du football dans nos pays africains ”. A ce titre, il faut, comme au Sénégal, l’implication des mairies, des organisations nationales et internationales ”. Le ministère s’occupe d’une bonne partie de ses droits.
Le budget du Tour du Sénégal est évalué à 350 millions de francs Cfa. L’Etat, à travers ses différents démembrements, s’occupe de “ la logistique, la sécurité, les ambulances, des avions, des hélicoptères, etc ” Toutes choses qui permettent de mieux se déplacer et de bien couvrir les délégations faite de 350 personnes.
Pour cet amoureux du vélo, “ quand on veut mettre les gens dans de bonnes conditions, ça coûte cher. Cette année, tout marche encore mieux. Il faut aider le Tour du Cameroun à grandir, grâce à l’amour du vélo que dégage Monsieur Messy ”. Il semble s’appuyer sur l’absence de l’Angola au Tour du Cameroun. Le mécène des Palancas Negras a tout abandonner parce que se sentant inutilement visé, alors que chaque année à travers ses entrées il dépensait pour le cyclisme pas moins de 500 millions.
Au-delà de toute chose, les Sénégalais vouent une admiration particulière au Tour du Cameroun et à ses organisateurs. “ Quand on regarde que les Tours du Sénégal, Burkina Faso, France et Cameroun ont respectivement 9, 17, 103 et 4 ans, on peut dire que les critiques virulentes faites à l’endroit du cyclisme camerounais sont trop fortes. Pourtant, on devrait aider ses organisateurs à mieux s’en sortir. Il y a tout au Cameroun pour faire le meilleur Tour du continent ”. Là est la vision d’un Lion du vélo.
Par Sandeau Nlomtiti sur la roue du Tour
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Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
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