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01.03.2006
Omar Diagne : Les Africains prennent de l’assurance
Commissaire au 4e tour du Cameroun, il apprécie la performance des cyclistes du continent.
Recueillis par P.G.M. sur la route du Tour, à Garoua.
Jusqu’au dernier Grand prix Chantal Biya, vous étiez directeur sportif de l’équipe du Sénégal. On vous découvre commissaire au cours de 4e tour cycliste international du Cameroun. Qu’est-ce qui explique ce changement ?
On ne peut pas parler réellement de mutation. Il est vrai que tous mes séjours au Cameroun se sont effectués sous la casquette de directeur sportif de l’équipe sénégalaise. Mais, en réalité dans mon pays, j’officie beaucoup plus comme commissaire ou juge lors du Tour du Sénégal. Nos deux fédérations sportives entretiennent d’excellentes relations. C’est une marque de confiance que les membres du comité d’organisation du 4e tour cycliste international du Cameroun m’accordent en m’intégrant au staff technique. Ils ont certainement besoin d’une expérience étrangère dans cette course, en dehors de celle du commissaire international Jacques Sabathier. Pendant longtemps, j’ai officié des courses internationales comme les Jeux africains. C’est certainement grâce à tout cela que j’ai été désigné. Ce qui est d’ailleurs un honneur pour moi, car ce n’est pas une tâche aisée. De surcroît, d’autres Camerounais sont capables de faire leurs preuves dans ce secteur.
Quelle différence existe entre les deux activités ?
C’est un virage total puisque je m’occupe plus de l’équipe du Sénégal. En tant que directeur sportif, j’essayais de les mettre dans de bonnes conditions, de déterminer la stratégie à développer pendant la compétition et de donner des ordres. Or, en ce moment, je ne le fais pas. Je suis neutre et prêt à sanctionner l’équipe du Sénégal. Mon rôle est de veiller au bon déroulement de la course. Toute faute commise par n’importe quel cycliste, quelque soit son équipe, sera réprimandée. Il y a donc à ce niveau une différence fondamentale.
Comment jugez-vous jusqu’ici le déroulement de la course ?
La course se déroule bien pour le moment. Depuis le début les coureurs évoluent à la vitesse de 40 km/h, sous un soleil de près de 50°C. Ce qui n’est pas dut tout évident. Au contraire, les conditions climatiques sont extrêmement difficiles. Du point de vue technique, on constate que les Africains prennent de l’assurance. Par exemple, l’équipe turque est composée de coureurs d’un grand niveau et les Africains tiennent tête. La preuve, les écarts entre les deux groupes ne sont pas significatifs. En outre, tout va bien parce que les directeurs sportifs nous facilitent la tâche. Ces derniers respectent les consignes données par les commissaires de la course.
Quelles sont ces consignes ?
La tricherie est condamnée. Il n’est donc pas question de rencontrer des cyclistes qui s’accrochent aux véhicules de leur équipe pour bafouer la régularité de la course. Par ailleurs, l’esprit de fair-play doit prévaloir pour que la course se poursuive dans de bonnes conditions. Les directeurs sportifs sont sans ignorer que le règlement de l’Union cycliste internationale (Uci) doit être appliqué partout et par tous.
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