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09.06.2005
Lancement de l’olympiade 2005-2008 : Les fédérations sportives à l’école de la bonne gestion
Le Cnosc veut aider les fédérations sportives du Cameroun à mieux se gérer. C’était l’objet du Forum qui s’est déroulé à Yaoundé.
C’est hier mercredi qu’a pris fin à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, le Forum des fédérations sportives du Cameroun, organisé par le Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Une activité qui entre dans le cadre du début de l’olympiade 2005-2008. Et comme le Cnosc l’a fait pour la précédente olympiade, il avait, avec le renouvellement des bureaux des fédérations, le devoir de remettre les dirigeants à niveau. Surtout que ce rassemblement intervient au moment où les bureaux fédéraux ont changé à 40 % leurs dirigeants.
Le débat de l’heure portant sur le financement des fédérations sportives, il était de bon ton que les organisateurs de ce forum s’appesantissent également sur ce volet. Selon Claude-Emmanuel Abolo, directeur technique du Cnosc, “ l’Etat sans le dire, tend déjà à se désengager. Nous n’allons pas être surpris par ce retrait. Raison pour laquelle à côté des autres exposés, nous avons retenu comme prioritaire, celui qui a traité du financement des fédérations sportives au Cameroun au jour d’aujourd’hui ”. Les responsables du Cnosc disent n’avoir pas de solution miracle à ce problème. Mais ils pensent qu’en travaillant de manière concertée, ils arriveront tous à des situations de privilège.
Jusque-là, certains responsables des fédérations demandaient des budgets faramineux au ministère en charge du sport pour certains évènements. Depuis quelque temps, “ le robinet ” s’est fermé. Chacun doit se battre pour financer les activités internes de sa fédération. Car “ on ne peut pas demander l’autonomie et continuer à tendre l’assiette ”, soutient le ministère des Sports et de l’éducation physique. Parce que, poursuit Claude-Emmanuel Abolo, “ l’Etat qui remplit sa mission régalienne se trouve en ce moment limité à cause de la crise économique ”.
Le dopage aussi
En dehors des questions de financement des fédérations, les organisateurs de ce forum ont animé des exposés sur la lutte contre le dopage (véritable fléau pour la santé des athlètes et l’éthique sportive), la formation des dirigeants sportifs (puisque certains y arrivent comme aventuriers), les connaissances sur l’Olympisme. Occasion pour ceux qui ne le savaient pas, d’apprendre que l’olympisme est une philosophie de vie qui combine de manière harmonieuse l’activité physique et la volonté de progrès qui doit habiter chaque individu. C’est la solidarité et la lutte contre les discriminations qui sont les maîtres mots de l’olympisme. Et, comme il fallait s’y attendre, l’on a parlé de la Chambre de conciliation, dernière née au Cnosc. Avec elle, les différends sportifs ne doivent plus aller en justice. La loi prévoit d’ailleurs qu’en cas de litige dans une fédération, entre deux fédérations ou entre une fédération et tout autre groupe ayant trait au sport, ceux-ci peuvent se tourner vers le Cnosc. Cette chambre est présidée par l’ancien ministre des sports, celui là même qui a porté les Lions indomptables sur les fonts baptismaux Félix Tonye Mbog, avec comme rapporteur le magistrat Yap Abdou en service à la présidence de la République. Au cas où cette Chambre est débordée et que le litige perdure elle peut saisir, à Lausanne en Suisse, le tribunal arbitral des sports.
Au cours du forum de Yaoundé, Claude Abolo a soutenu : “ Nous sommes en début d’olympiade et nous voulons que la participation du Cameroun aux prochains Jeux olympiques soit quantitativement et qualitativement intéressante, pour le meilleur du sport camerounais. C’est notre vœu le plus cher. Toute cette mobilisation doit avoir un seul objectif, l’amélioration de nos performances tant sur le plan administratif pour les dirigeants, que sur le plan sportif pour les athlètes ”. En somme, il a été dit aux dirigeants sportifs qu’ils doivent donner une visibilité et une lisibilité à chacune de leurs actions. Et le mot le plus fort pour l’exprimer est venu de Tjen Ngan, Cdf du Cnosc : “ les responsables des fédérations doivent retenir que l’argent qui leur est alloué n’est pas pour leurs propres besoins. Mais pour le bien du mouvement sportif. Ils ont des comptes à rendre, quelle que soit l’origine de l’argent. Et pour cela, on peut les poursuivre pour détournement, comme on le ferait avec n’importe quel agent qui manipule les fonds publics ”. Pour lui, même si c’est le président de la fédération qui a investi, il doit rendre compte de la gestion car d’une certaine manière, il s’attendra à être remboursé.
Les organisateurs ont dit aux participants que lorsqu’ils préparent leur budget pour une compétition donnée, ils doivent prévoir les primes des athlètes, des encadreurs, le coût des compétitions et le coût des médias.
Par SANDEAU NLOMTITI
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