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14.12.2001
Les défis africains du Mondial 2002
Les enjeux de la participation de 5 sélections nationales africaines à la prochaine phase finale de la coupe du monde de football en mai-juin 2002 en Corée et au Japon s`étendent bien au-delà des résultats sur le terrain. Ils concernent aussi bien l`arbitrage que les candidatures connues de deux pays du continent pour l`organisation d`une phase finale de coupe du monde de football.
Pour la seconde fois consécutive, cinq équipes africaines participeront à une phase finale de la coupe du monde du football. Hormis le Sénégal qui effectue sa première sortie mondiale ; les quatre autres finalistes ont déjà prix part au moins à une phase finale : le cameroun, l`Afrique du Sud, la tunisie et le Nigeria. Le tirage au sort des huit groupes n`a pas fait de cadeau au représentant de l`Afrique. Il suffit pour s`en convaincre, de rappeler que la néophyte sélection sénégalaise, les lions, disputera le match d`ouverture de la compétition contre la France, détentrice du trophée. Outre la France, le Sénégal affrontera le Danemark et l`Uruguay.
Afin d`appréhender le niveau élevé d`ambition et de détermination où doivent se hisser les équipes africaines, il est opportun de rappeler les autres groupes au sein desquels elles évolueront. Dans la poule B celle de l`Afrique du Sud, l`on retrouvera l`Espagne, la Slovénie et le Paraguay.
La poule E, celle du Cameroun, compte quasi l`Allemagne, l`Irlande et l`Arabie Saoudite. Enfin la poule H comprend outre la Tunisie, le Japon, la Belgique et la Russie. Il est important pour notre continent que la qualité des prestations et celle des résultats soient convaincantes. Ces prestations doivent en effet étayer la juste revendication toujours actuelle de la confédération africaine de football et bien entendu des 52 fédérations nationales du continent pour une représentation encore plus élevée de l`Afrique en Phase finale de la coupe du monde de football. Pour conquérir de nouvelles places en phase finale, il n`a jamais suffit à l`Afrique de présenter le plus grand nombre de fédérations nationales. La qualité du jeu et les résultats du Cameroun du 1982 en Espagne (trois matchs nuls) et surtout en 1990 en Italie (quart de finaliste) ont davantage éloquemment plaidé en faveur de notre continent. Les sélections venues des autres confédérations tout comme la FIFA ont cessé de regarder avec condescendance voire avec dédain ces équipes venues d`Afrique.
Ce défi des bons résultats et de la qualité de jeu doit autant plus être relevé qu`il s`agit aussi d`un atout parmi d`autres pour les deux pays africains candidats de l`organisation d`une phase finale de coupe du monde : le Maroc et l`Afrique du Sud. Le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, l`a répété partout au cours de sa tournée africaine il y a deux ans environ. Le troisième grand défi des équipes africaines concerne l`arbitrage. On l`évoque rarement. Purtant, l`expérience des participations africaines en phase finale de coupe du monde est jalonnée par les déboires dus à l`arbitrage. Souvenons-nous du fameuse Algérie -Allemagne en 1982 en Espagne. N`oublions pas non plus le match Cameroun-Chili plus récemment en 1998 en France. Dans les deux cas, l`arbitrage partial en faveur de l`Allemagne comme du Chili a contribué à l`élimination des équipes africaines. Cette considération implique la nécessité d`une solide préparation technique et psychologique à cet égard ? . Il n`est sans doute pas nécessaire d`insister sur la maîtrise par les entraîneurs et les joueurs des évolutions techniques en matière d`arbitrage, à l`instar des tacles-arrières ou de relance du jeu par les gardiens de but. Par contre il s`avère nécessité d`apprendre à résister psychologiquement aux provocations voire aux fautes d`arbitrage.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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