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28.06.2003
Décès de Foé: l´émotion toujours vive chez les Bleus
CLAIREFONTAINE L´émotion était toujours vive et perceptible chez les Bleus vendredi moins de 24 heures après le décès subit de Marc-Vivien Foé, un des piliers de la sélection du Cameroun, que les Tricolores devraient affronter dimanche soir à Saint-Denis en finale de la Coupe des Confédérations.
Lors du "point presse", les visages creusés par la fatigue témoignaient d´une nuit sans sommeil malgré la satisfaction de la victoire sur la Turquie en demi-finale jeudi soir (3-2).
"Nos premières pensées dès l´issue de la rencontre, lors du retour à Clairefontaine, du dîner et encore ce matin vont bien sûr à l´épouse de Marco, à ses enfants, à sa famille", a confié le sélectionneur Jacques Santini encore sous le choc d´avoir perdu l´un des ses anciens protégés de l´Olympique Lyonnais.
"Je renouvelle mes félicitations aux joueurs d´avoir su prendre sur eux, chacun avec sa sensibilité personnelle, pour surmonter l´émotion qui a pu nous gagner avant d´affronter les Turcs", a poursuivi Santini.
Cet émoi général, bien palpable durant la minute de silence qui avait précédé le coup d´envoi de la confrontation contre la Turquie, n´avait pas disparu pendant le match. "Contre la Turquie, j´ai eu des frissons, a témoigné le défenseur Mikaël Silvestre. Je sentais que mon corps se laissait aller, que mes mollets ne voulaient plus faire un autre pas, mais quand on voit que les autres font des efforts, tu en fais aussi".
La mort d´un joueur professionnel durant un match est un drame qui n´est pas anodin. "Souvent, on a envie de jouer, même si on est fatigué. Et puis, il y les obligations des contrats, du club, des sélections et le besoin d´être toujours performant, mais cet accident montre que l´on doit écouter son corps", a analysé le Monégasque Ludovic Giuly.
La finale, le titre conquis en 2001 à conserver? Les Bleus n´y pensent pas. Du moins en terme sportif. "C´est vrai, le titre ne vaudra pas grand chose dans ces conditions là", a reconnu l´Auxerrois Olivier Kapo. "Ce sera une finale au goût amer et triste", a renchéri Ludovic Giuly.
Dans leur ensemble, les Français s´accordent à laisser au Cameroun le droit de choisir seul de la tenue de la finale. "Nous serons solidaires de ce que décidera la délégation camerounaise quelle que soit son action", a indiqué Jacques Santini.
"Si les impératifs financiers sont la seule raison de jouer la finale c´est aberrant, a complété Mikaël Silvestre. Maintenant si c´est le Cameroun qui décide de jouer, j´irai sur le terrain avec grand plaisir".
Les Bleus pourraient cependant avoir du mal à se mobiliser totalement pour cette rencontre. Ludovic Giuly s´inquiète, d´ailleurs déjà d´un possible choc en retour. "On ne sait pas comment seront les Camerounais, mais je pense que ce sera encore plus dur de nous concentrer que lors du match face à la Turquie, s´est alarmé le Monégasque. Nous venions d´apprendre la nouvelle. Là on a vu les images, on a eu le temps de réfléchir".
Silvestre est moins inquiet. "Ce sera dur avant le coup d´envoi mais, après, il ne faudra pas faire de calcul. Si les Camerounais trouvent la force de disputer cette finale, nous la trouverons également".
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