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19.03.2002
Présidence de la FIFA: Le premier grand choc !
Ce qu’on pressentait depuis quelque temps est devenu officiel samedi dernier : le président de la CAF a décidé de se lancer à la conquête de la FIFA. Ainsi donc, le premier grand choc du premier Mondial asiatique ce ne sera pas France – Sénégal sur la pelouse du stade de Séoul. Mais bien ce face à face Blatter – Hayatou, deux jours plus tôt, dans les salons chics de la capitale sud coréenne, pour la présidence de l’instance dirigeante du football mondial.
Une opposition qui s’annonce aussi indécise et imprévisible qu’une rencontre de phase finale de coupe du monde. On n’en veut pour preuve que la précédente élection qui avait opposé, le 8 juin 1998 à Paris, pour la succession du Brésilien Joao Havelange, l’actuel président le Suisse Sepp Blatter et le Suédois Lennart Johanssen. Le dernier nommé s’était très tôt positionné et avait obtenu des promesses fermes de votes de beaucoup de fédérations nationales à travers le monde et surtout en Afrique. Ce qui ne l’avait pas empêché de s’incliner lourdement (80 voix contre 111).
Alors, bien malin celui qui pourrait pronostiquer la victoire de l’un ou de l’autre protagoniste. D’autant que, malgré les soutiens promis çà et là, aucun des deux candidats ne fait l’unanimité sur son continent. L’Européen Johanssen battra campagne pour l’Africain Hayatou qui, de son côté, entend déjà des voix africaines annoncer qu’elles se prononceront contre lui. On peut dès lors affirmer sans aucun risque de se tromper que la totalité des 52 votes de la CAF n’ira pas au candidat africain, pas plus que toutes les 51 voix de l’UEFA ne seront pas favorables au postulant européen. Et même si le puissant Coréen Chung Mong-joon, par ailleurs vice-président de la FIFA, promet de soutenir le challenger de Blatter, la Confédération asiatique (AFC) ne s’est pas encore choisi de candidat et ne donnera pas de consignes de vote. Et comme le scrutin sera secret, nul ne sait encore où iront majoritairement les bulletins des 204 associations membres de la FIFA. On a beau accuser le président sortant de “ mauvaise gestion ”, d’avoir plongé le football mondial “ dans le désordre et les disputes internes ” voire d’avoir corrompu, à coup de dizaines de milliers de dollars américains, des responsables de fédérations africaines, il y a quatre ans, il a toujours ses chances. Le postulant africain a beau promettre de rétablir “ l’intégrité ”, “ la paix, la crédibilité et la confiance ”, il ne part pas forcément vainqueur. Blatter a pour lui la parfaite connaissance du monde du football et un carnet d’adresses des plus fournis. Hayatou, lui, peut brandir sa “ virginité ”.
De toutes les façons, ce dernier n’a rien à perdre. S’il ne déboulonne pas Blatter, il continuera tranquillement son quatrième mandat à la tête de la CAF. Et s’il passe, ce sera tout bénef pour … Farah Addo qui a accusé le candidat à sa propre succession de corruption qui passera de vice-président à président par intérim de la CAF jusqu’en 2004. De là à le soupçonner de prêcher aussi pour sa propre chapelle… Les enjeux sont donc multiples. La campagne est ouverte. Et contrairement à ce qui se passe sur la pelouse, et malgré le fair-play annoncé, tous les coups sont désormais permis. Et l’on ne s’en privera point ni dans un camp ni dans l’autre.
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