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13.06.2006
Dominique Wansi : "Les Africains doivent jouer avec leurs qualités "
Dominique Wansi, directeur technique national.
Quel commentaire faites-vous de l’entrée des Africains dans la compétition ?
Je dois avouer que l’Angola a été une agréable surprise, même si l’équipe a elle même été surprise après seulement quatre minutes de jeu par le Portugal. Mais à partir de la 20e mn, l’équipe s’est retrouvée. Et je dois dire qu’en seconde période, l’Angola a fait jeu égal avec le Portugal. Toutefois, il lui a manqué un peu d’expérience et surtout une organisation défensive rigoureuse aux Africains. L’Angola, et la Côte d’Ivoire, ont démontré qu’il n’y a pas de complexe à se faire face à d’autres nations. Il faut jouer avec ses qualités et prendre la mesure de l’adversaire.
Comment analysez-vous la prestation d’autres petits poucets de ce mondial ?
Généralement, les petits pays jouent sans pression. C’est pourquoi ils jouent libérés. Pour la plupart de ces pays, jouer les matchs du premier tour c’est comme disputer la finale de la Coupe du monde. Résultat, les grands pays ne parviennent pas toujours à les contenir facilement. Aujourd’hui, les échanges, la mobilité des joueurs qui peuvent se retrouver dans des grands clubs européens, la maîtrise du système des organisations du jeu, les méthodes d’entraînement, les concepts sont à la portée de toutes les nations. C’est d’ailleurs l’un des projets de la FIFA, harmoniser tous les programmes à tous les niveaux : administration, arbitrage, entraînements, médias… Pour me résumer, les petits pays jouent sans complexe, perturbent les grands et déstabilisent leur jeu. Il ne fait aucun doute que ces pays gagneront en expérience au fur et à mesure qu’ils se frotteront aux grands. A ce niveau de la compétition, je crois qu’il n’y a pas de football supérieur, mais juste des organisations, la gestion exceptionnelle, le professionnalisme dans les comportements et les concepts. Je crois que c’est ce qui fait la différence.
Le Brésil, super favori entre en lice aujourd’hui…
Les grandes nations répondent toujours présent dans les compétitions. Tous les quatre ans, le Brésil produit des génies. On verra encore aujourd’hui ses talents à l’œuvre avec un récital de gestes techniques et d’exception, d’une efficacité qui n’est plus à démontrer. C’est un vrai régal de voir cette équipe évoluer. Le Brésil est une équipe certes prête, cohérente, expérimentée, mais attention, la Coupe du monde est une compétition qui a ses incertitudes. Face au Brésil, la Croatie ne se laissera pas faire.
Quelle lecture faites-vous des options tactiques des entraîneurs jusque-là ?
Avec les améliorations apportées aux lois de jeu, beaucoup de choses ont changé au niveau de la loi onze. Etant donné que la FIFA veut favoriser le spectacle et qu’il faut marquer beaucoup de buts. Conséquence, on peut être hors jeu de position et ne pas être pénalisé par l’arbitre. Par ailleurs, la plupart des équipes évoluent avec un attaquant de pointe comme Hernan Crespo lors de la rencontre Argentine — Côte d’Ivoire. Trois milieux de terrain sont là pour soutenir la ligne offensive. Derrière ces derniers, il y a deux récupérateurs et enfin quatre défenseurs. Je crois que ce sont des modifications de jeu très importantes et qui sont des enseignements.
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