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09.06.2006
Qui peut détrôner le Brésil ?
Toujours cité parmi les favoris, le Brésil apparaît cette fois-ci comme un ogre.
1994, le Brésil gagne la coupe du monde aux tirs aux buts face à l’Italie. 1998, il perd en finale contre la France avec un Ronaldo diminué. 2002, le Brésil domine l’Allemagne en finale au Japon. Depuis le règne des jaunes et verts de 1958 à 1970 sous la conduite du Roi Pelé, le Brésil n’avait plus jamais autant dominé le football mondial.
L’édition 2006 de la coupe du monde place à nouveau le Brésil en position de super favori. Et l’équipe a des atouts. A commencer par un entraîneur expérimenté. Carlos Alberto Parreira conduira pour la quatrième fois une équipe en coupe du monde. Après le Koweit en 1982 et l’Arabie Saoudite en 1990, il a mené à la victoire le Brésil en 1994 aux Etats-Unis. A l’époque, il a bâti une équipe rigoureuse avec deux attaquants de feu, Romario et Bebeto. De retour à la tête de la seléçao en 2003, il a su canaliser les ardeurs offensives en mettant en place derrière les quatre stars (Ronaldo, Ronaldinho, Kaka et Adriano) un milieu avec comme plaque tournante Emerson. Mieux, Parreira a su bâtir une défense solide avec Lucio et Juan et même se trouver un gardien de classe en la personne de Dida.
Bref, le Brésil de Parreira joue avec une rigueur européenne derrière et un talent … brésilien devant. Un cocktail explosif. La marque Parreira.
Si le Brésil trouve la bonne carburation, il restera aux autres à inventer la parade pour limiter les dégâts dans un premier temps avant de penser à imposer leur jeu. Car lorsque les quatre de devant arrivent à trouver les bonnes combinaisons, les occasions de buts se multiplient. Et, connaissant leur adresse, Ronaldo, Ronaldinho, Kaka et Adriano ne se feront pas prier pour faire trembler les filets adverses.
Les adversaires du Brésil joueront-ils assez vite pour mettre hors de position la défense des champions du monde ? Qui saura exploiter, par exemple, les montées offensives des deux latéraux pour profiter des espaces laissés derrière eux ? Encore que cette défense-ci ne se permet plus les fantaisies qui laissaient des boulevards aux attaquants adverses en 1982 et 1986.
Outre le Brésil, l’Argentine présente un bon potentiel. L’entraîneur Pekermann connaît bien la plupart des joueurs qu’il a tenus au sein des juniors. C’est une équipe capable de créer du jeu avec des artistes comme Riquelme, Messi ou Tevez à côté des bagarreurs Heintze, Sorin ou Ayala. L’Allemagne sera solide comme à son habitude. Même si le talent lui fera défaut. A l’exception de Ballack, on cherche vainement celui qui pourrait devenir le dépositaire du jeu allemand.
La surprise pourrait venir d’une équipe de sans-grade qu’a constituée Marco Van Basten le sélectionneur hollandais. Derrière les joueurs confirmés Van Nisterooij, Arjen Robben et Van Bommel, il y a l’expérience de Cocu mais surtout la fougue du latéral Hetinga ou du milieu Maduro et pourquoi pas le talent de Van Persie. Cette équipe sera probablement la grande curiosité du début de compétition. Et pour peu qu’elle commence bien, elle pourrait devenir la bonne surprise au regard du potentiel des joueurs.
En ce jour de début de la compétition, on parie déjà sur l’équipe qui, la première, montrera que le ballon est rond pour tout le monde.
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Hits: 1 | Source:cameroon-tribune.cm | |
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