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04.11.2005
Augustin Nyongha : Nous attendons toujours...
L’entraîneur des Lionnes de handball doute sur la préparation des championnats du monde.
Depuis quelques semaines, l’équipe nationale féminine de handball est en regroupement externe au Camp Yeyap à Yaoundé. Sur quoi mettez-vous l’accent dans cette première phase préparatoire?
Nous mettons l’accent sur l’amélioration des manques relevés chez les joueuses. L’équipe nationale est en principe composée de joueuses expérimentées. Cependant, il y a une certaine coordination à effectuer entre les différentes lignes et les différents partenaires. Nous essayons aussi de mettre en place une tactique collective de jeu. Celle-ci devrait nous permettre de réaliser un jeu cohérent pendant les matches. Nous demandons aux filles d’intégrer les phases de préparation et celles de réalisation. Parce qu’elles ont tendance à courir dans tous les sens, alors qu’il y a un certain schéma stratégique que nous avons mis en place. Nous mettons aussi en place une défense qui nous permettrait de poser d’énormes difficultés à nos adversaires. Les Françaises, les Ukrainiennes, les Roumaines et les Argentines sont très grandes de taille, alors que nous ne le sommes pas. Il est donc question d’aller les chercher assez haut et loin de leurs buts. Bref, nous mettons 50% de travail dans l’attaque et autant dans la défense.
Qu’est-ce qui est envisagé après l’actuelle phase de préparation?
En principe, en ce moment, nous devions déjà être en stage bloqué. Mais, nous attendons toujours le dernier mot de l’administration, pour que nous puissions l’effectuer. Cependant, si les choses se passent bien, il est possible que nous quittions le Cameroun le 14 ou le 15 novembre, pour un stage d’acclimatation en Europe. Nous attendons toujours… Malgré cela, je félicite les filles, qui sont très dévouées. Elles sont régulièrement vingt-six sur le terrain, ce qui est très encourageant.
Lors des entraînements, il règne une bonne ambiance. Pourtant, les joueuses n’ont pas d’argent de taxi, encore moins de chaussures appropriées…
A notre niveau, nous avons dépassé ces préoccupations matérielles. C’est vrai que si toutes ces conditions étaient réunies, ce serait une manière d’améliorer le travail effectué en ce moment. Qu’à cela ne tienne, il y a un bon état d’esprit pendant les entraînements et les filles en veulent. C’est le plus important.
N’avez-vous pas peur de vous entraîner pour rien, au moment où toutes les conditions ne sont pas réunies pour vous permettre d’être en Russie du 5 au 19 décembre?
Notre travail consiste à encadrer les joueuses. L’administration fait le sien. Si, à la fin, l’Etat décide que nous ne participions pas à ces championnats du monde, il n’y a aucun problème. Chacun rentrera à la maison. La décision sera très grave. Mais à l’impossible nul n’est tenu.
Si vous participez finalement aux championnats du monde à Saint-Pétersbourg, quel sera l’objectif visé?
Nous voulons montrer la meilleure image du handball camerounais au monde entier. C’est pour cela que nous nous appliquons pendant les entraînements.
Propos recueillis par Priscille G. Moadougou.
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