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04.07.2010
Avec l`élimination du Ghana, l`Afrique s`est retirée en douleur
L`espoir africain s`est définitivement estompé avec l`élimination du Ghana à Soccer City, devant des milliers de drapeaux vert, jaune et rouge en berne. Et, cette fois, on n`a pas entendu Bob Marley réquisitionner la sono du stade, comme à Rustenburg face aux États-Unis, dans un délire généralisé.
Les Black Stars du Serbe Milovan Ravejac n`ont donc pas fait mieux que le Cameroun (1990) ou le Sénégal (2002), et se sont rangés au stade des quarts de finale, à un souffle du dernier carré qui leur tendait les bras. Comme leurs prédécesseurs, finalement.
L`histoire attendra encore pour voir briller une sélection africaine dans le ciel étoilé du Mondial, mais le Ghana a montré la voie, notamment viasa jeunesse insouciante et la patte de son sélectionneur.
Plus qu`un pays, c`est un continent qui a pleuré l`élimination de son dernier protégé, avec des larmes d`Accra à Johannesburg, et le son desvuvuzelas comme chant du cygne, pour une fois.
Après la Côte d`Ivoire, le Cameroun, l`Algérie, le Nigeria et l`Afrique du Sud, tous sortis en phase de poules, le Ghana a fermé la marche. Mais la douleur n`a pas pris le pas sur la dignité, malgré un scénario propice à fulminer et à « s`offrir » un Uruguayen face à la presse.
L`espoir déchu
« C`est le football », a relativisé Rajevac, maître zen, qui a souligné que son équipe avait déjà disputé cent vingt minutes en huitièmes de finale face aux Américains, et également déploré l`absence d`André Ayew et Jonathan Mensah, deux joueurs suspendus « qui ont beaucoup manqué » selon lui. Ayew avait d`ailleurs été élu « homme du match » à Rustenburg.
Hier, la presse africaine n`a pas manqué de souligner l`espoir déchu, notamment le Herald, qui a déploré « le rêve brisé de l`Afrique ». Le Ghanaian Times, lui, estimait qu`« à travers le monde, tous ceux qui ont du sang africain dans les veines croyaient aux chances du Ghana ».
Ils n`étaient pas les seuls, d`ail-leurs. Avec sa colonne vertébrale bien établie (Kingson, Mensah, Boateng, Gyan) et ses jeunes loups prometteurs (Inkoom, Ayew, Annan, K. Asamoah), le Ghana avait clairement le profil pour pousser son aventure un peu plus loin.
La génération des Ghanéens championne du monde des moins de 20 ans aura d`ailleurs quatre ans de plus au Brésil, en 2014. Davantage d`expérience et plus de vice, aussi, ce qui a sans doute un peu manqué cette année.
Sur ce thème, un certain Luis Suarez aurait des choses à leur apprendre. Mais on n`est pas certain qu`ils aient très envie d`un séminaire à ses côtés.
A. P.
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