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28.01.2010
Les Lions Indomptables accueillis sous haute sécurité
Par honore.foimoukom
En cette nuit du mardi 26 janvier, il est près de 23 heures. L’avion (un vol spécial) de la compagnie aérienne angolaise Taag ayant à son bord plusieurs membres de la délégation officielle (le ministre des Sports et de l’éducation physique Michel Zoah, le président de la Fédération camerounaise de football Iya Mohammed, les invités spéciaux, certains Lions Indomptables…) du Cameroun à la 27è édition de la coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, vient de s’immobiliser sur le tarmac de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen. Pour attendre les Lions Indomptables, pas de membres du gouvernement comme c’est souvent le cas. Il n’y a non plus de foule. Seules fortes présences remarquables, des policiers et gendarmes en tenues de combat, arborant des gilets pare-balles, portant des casques anti-émeutes, armés de fusils de guerre et de bombes lacrymogènes.
Ces éléments de la police et de gendarmerie veillent au grain. Ils sont là pour parer à tout débordement. « Il nous a été rapporté que certaines personnes mécontentes devaient venir à l’aéroport pour insulter et même lancer des projectiles sur les joueurs ou sur leurs véhicules personnels », confie un élément de la gendarmerie qui, par ailleurs, explique que, c’est pour cette raison que l’on a fait savoir aux joueurs et autres responsables de la délégation camerounaise de ne pas faire venir leurs véhicules à l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, malgré l’heure tardive de l’atterrissage du vol. L’on a d’ailleurs constaté que, c’est à bord de leur bus venus à l’aéroport nuitamment, que les Lions Indomptables et leurs encadreurs sont partis de l’aéroport. Nombre d’autres personnes de la délégation officielle – en dehors du ministre des Sports et de l’éducation physique (MINSEP) Michel Zoah – sont partis de l’aéroport à bord du bus (coaster) de la FECAFOOT.
En classe économique avec tout le monde
Décidément, les responsables du sport camerounais ne sont pas du tout fair play. Outre le fait qu’ils n’aient pas eu « le tapis rouge » comme c’est souvent le cas à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, les Lions Indomptables avaient l’air d’être abandonnés à eux-mêmes sur le tarmac de l’aérogare. Ce, après avoir, pour une des rares fois, voyagé en classe économique, de manière dispersée dans l’avion, avec tous les autres passagers. Par exemple, sur la rangée de sièges placés avant celle sur laquelle se trouvait le reporter du quotidien Le Messager, étaient installés Aurélien Chedjou et Guy Roland Ndy Assembe dans les différents extrêmes, avec au milieu un journaliste. Dans la rangée d’à côté, se trouvait Nicolas Nkoulou Ndoubena aux côtés d’un autre confrère et d’un officiel. Dans la rangée arrière, était installé Achille Emana Edzimbi, non loin de la rangée occupée par Idrissou Mohamadou.
Bref, il n’y avait pas, comme c’est souvent le cas, d’égards pour les Lions Indomptables présents dans ce vol retour. Toute chose qui a amené certains de ces Lions à reconnaître que c’est la dure réalité de la défaite. « Nous n’avons pas été bons. Nous sommes plus touchés que tout autre Camerounais. Nous voulions cette coupe d’Afrique. Malheureusement, le sort en a décidé autrement », lancent nombre de joueurs, en déclarant qu’ils travailleront à fond pour que le Cameroun ait une participation honorable au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Pour expliquer ce qui s’est effectivement passé au peuple camerounais, il a été annoncé, par le team press officiel des Lions Indomptables, pendant le voyage, une conférence de presse de Paul Le Guen pour le lendemain, mercredi 27 janvier, à Yaoundé.
L’aventure angolaise achevée, il est maintenant temps, pour les autorités ayant en charge la gestion du sport au Cameroun, d’en tirer des leçons pour l’avenir.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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