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21.11.2006
Trajectoire : Victor Bissely Bekoumé, for ever
Le père de cette discipline sportive au Cameroun s’est éteint à 75 ans.
La nouvelle est tombée comme un couperet dans le monde de l’haltérophilie du Cameroun. Le Dimanche 5 novembre dernier, Maître Victor Bissely Békoumé s’en est allé. L’homme, 75 ans s’est éteint aux environs de 13 heures à son domicile situé au lieu dit Grand Moulin à Déïdo (Douala), "de suite d’un brusque malaise". La grande famille de l’haltérophilie perd ainsi une personne très importante pour la discipline au Cameroun. "Il est le pionnier, le promoteur de la discipline dans notre pays", témoigne André Bong, le président provincial de la Fédération camerounaise d’haltérophilie et de culturisme (Fécahac) pour le Littoral. "C’était un encadreur hors pair, un père de famille et il a beaucoup construit pour l’haltérophilie du Cameroun", renchérit Roger Billè, l’entraîneur de Africam negro club.
Oeuvre
Agent de maîtrise à la retraite, Maître Victor Bissely Békoumé aura consacré toute sa vie à l’haltérophilie et au culturisme. Son domicile en est le reflet. "Africam negro club", le club qu’il a créé en 1957, y est logé au rez-de-chaussée. Le deuxième étage est pourvu de d’appareils d’aérobic, d’assouplissement et de mise en forme. Maître Victor Bissely Békoumé est le grand champion des années 60 en haltérophilie. Il sera d’ailleurs très convoité par les publicitaires, pour être la mascotte de plusieurs produits symbolisant la force et la puissance. Par la suite, il bénéficie d’une bourse pour l’Injs de France. Il en sort nanti du diplôme d’entraîneur de 3e degré. Fort de ces enseignements, le sportif accompli décide de mettre ses compétences au service de son pays et des plus jeunes. "C’est en partie grâce à lui que je suis parvenu au niveau où je suis", reconnaît Roger Billé, diplômé du comité international olympique.
Maître Victor Bissely Békoumé a formé plusieurs athlètes de renom, à l’instar de Georges Wandja (recordman des 100 kg des années 90) et Madeleine Yamechi (triple médaillée des jeux africains et du Commonwealth en 2002). Mais, il meurt pratiquement dans l’oubli et l’anonymat. "Malheureusement, les artisans du développement ne sont jamais portés au-devant de la scène", regrette André Bong.
Programme des obsèques
Vendredi 24 novembre : levée de corps et défilé du cortège et des athlètes puis veillée au domicile
Samedi 25 novembre : cérémonies traditionnelles, offices religieux, et inhumation.
Par Alain NOAH AWANA
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