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27.10.2006
TIMBA MAJORE : “LE PROBLEME DES PRIMES EST GENERAL”
A quelques jours de l’ouverture des championnats du monde de volley-ball au Japon, le président de la Fédération camerounaise livre son sentiment sur la participation de ses poulains.
Comment s’est déroulée la préparation de l’équipe nationale de volley-ball, toujours en stage pour les championnats du monde, qui débutent bientôt ?
Nous avons commencé notre préparation, juste après la coupe du Cameroun, qui a eu lieu en mai dernier. Nous avions prévu initialement un stage interne, qui n’a pas été effectif, faute de moyens. C’est plutôt un stage externe qui a eu lieu avec les joueuses locales. Ce sont ces mêmes joueuses qui ont participé au tournoi des “ quatre nations ”, au mois de juillet. Les moyens ont finalement été débloqués à la mi-août. Et, c’est ainsi que l’équipe du Cameroun a pu se rendre en Allemagne, où elle a fait deux semaines de stage. Ensuite, elle s’est rendue en France, tout le mois de septembre, où elle s’est entraînée, et a pris part aux tournois et des rencontres avec d’autres équipes. Pour le moment, elle est en Chine, où elle finalise sa préparation jusqu’au 29 octobre.
En cette veille de compétition internationale, des informations concordantes font état de primes impayées, à quels autres types de contraintes faites-vous face ?
Evidemment, il y a des problèmes administratifs, logistiques… Le principal problème n’est autre que la mobilisation des fonds. Actuellement, les filles n’ont pas encore perçu de primes, mais je pense que c’est une situation qui va être corrigée rapidement. Nous avons eu également des soucis pour obtenir la libération de certaines joueuses…Le reste porte sur des problèmes de logistique qu’il faut toujours bien gérer.
Qu’en est-il des problèmes de prime de l’encadrement technique ?
Les problèmes de primes concernent toute la délégation. En fait, par rapport à nos moyens limités, nous avons dû parer au plus pressé, en assurant les problèmes de déplacements et de séjours. Nous avons reçu un apport substantiel de la part du ministère des Sports et de l’Education physique. Il y a des charges que nous avons dû pré-financer. Par exemple l’année dernière, nous avons supporté les frais relatifs à la participation camerounaise pour le tournoi qualificatif, la Fédération a dû emprunter de l’argent, et jusqu’à présent, nous ne sommes pas remboursés.
En ce qui concerne la première participation du Cameroun à ce rendez-vous, vous y croyez, ou alors c’est juste de la figuration ?
Non, ce n’est pas pour faire de la figuration. Encore moins pour se bomber la poitrine. Vous savez, il y a des équipes qui s’affirment au niveau international depuis plusieurs années ; notre ambition n’est pas la même que celle de ces ténors. Notamment, nous sommes dans la même poule que le Brésil, la deuxième meilleure équipe mondiale. Et, c’est une équipe qui monte, dans la mesure où elle a pratiquement gagné toutes les récentes compétitions. Mais, comme la Chine avait pris une avance considérable au niveau du classement mondial, c’est pour cette raison qu’elle se maintient.
En ce qui nous concerne, on ne parle pas particulièrement en termes d’individualités ; c’est une équipe, un ensemble, et c’est ce qui devrait pouvoir faire notre force au cours de ces championnats.
Il nous est revenu, de sources bien informées, que quelque joueuses, au cours du stage en Occident, ont pris la poudre d’escampette…
Les sanctions sont évidentes. Elles concernent ces joueuses. Pendant deux à quatre ans, il n’y a pas d’hésitation. C’est dommage pour ces joueuses, parce qu’elles hypothèquent un peu leur avenir dans le sport, parce que la préparation que l’équipe est en train de faire une initiative peu ordinaire. Vous qui suivez l’actualité, vous savez qu’il est rare qu’une équipe parvienne à avoir une préparation de deux mois et plus. Il y a toujours une valeur ajoutée pour les stagiaires
A la veille d’une compétition d’envergure, quel discours tenez-vous à l’endroit de l’équipe camerounaise ?
C’est des joueuses qui sont un peu habituées à toutes sortes de situations. Jusqu’à la dernière minute, elles n’étaient pas sûres de participer à des compétitions, elles ont un moral de fer. Vous savez les conditions, dans lesquelles cette équipe s’est qualifiée pour les championnats du monde, jusqu’à la veille, on n’était pas sûr de pouvoir y participer, donc le moral est au beau fixe, et il faudrait les encourager un peu plus. Tout ce qu’elles demandent, c’est qu’elles aient l’impression qu’on s’occupe vraiment d’elles. Vous savez, c’est des femmes, et il faudra faire un petit effort, pour que de petits problèmes de logistique puissent être réglés.
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