ACTUALITE |
03.08.2006
Arbitrage : Les hommes en noir… dans le marché noir des matches
Le corps arbitral camerounais se porte mal. Il est accusé de corruption. La fédération semble fermer les yeux.
Le 25 juillet dernier, le premier vice - président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Jean René Atangana Mballa, a tenu une réunion avec quelques représentants de clubs. Les dirigeants de l’Association camerounaise des arbitres de football (Acaf) étaient associés à la rencontre intervenue au lendemain de la bastonnade de deux arbitres au stade omnisports de Yaoundé.
Les échanges portaient notamment sur les problèmes survenus dans les stades. La corruption était largement au menu de la rencontre. Ce qu’il faut en retenir ? “ Un arbitre, Al Fakil a reconnu avoir reçu des responsables de Union de Douala, une somme de 50.000 Fcfa au titre des frais de taxi alors qu’il devait diriger quelques heures après le match l’opposant à Bamboutos ”, nous a dit Etienne Tamo, administrateur de la Fécafoot, présent à cette réunion. Une révélation corroborant les accusations de certains supporters de Canon de Yaoundé. Ceux-ci pointaient un doigt accusateur sur la générosité des dirigeants de Union en faveur des arbitres.
Jean-René Atangana Mballa a reconnu que les arbitres sont corrompus. Toutefois, il s’insurge contre la duplicité des dirigeants de clubs. Les deux parties se rejettent donc la responsabilité en matière de corruption. Selon Etienne Tamo, “ les arbitres sont traités de fantaisistes. C’est pourquoi il a été mis sur pied un Comité d’urgence pour conduire le championnat à son terme ”. Désormais, il y aura des superviseurs de match pris en charge par la direction générale de la Fécafoot et les inspecteurs désignés par le bureau exécutif. Les sanctions à infliger aux arbitres s’appuieront dorénavant sur les rapports de ces superviseurs et inspecteurs.
Un arbitre présent à cette rencontre qualifie cette mesure de fuite en avant. Puisque, “ parfois les arrangements se passent à partir des bureaux de la fédération. Qui peut parler en regardant les arbitres droit dans les yeux ? ” nous a-t-il dit sous le couvert de l’anonymat. Pour lui, la Fédération camerounaise de football n’a pas d’arbitres indépendants. A titre illustratif, le premier vice-président a invité des personnes physiques en lieu et place des personnes morales (comme l’Acaf). Au-delà des déclarations, la Fécafoot est attendue sur le chantier des sanctions.
Par Sandeau Nlomtiti
|
|
Hits: 1 | Source:lemessager.net | |
|
|
|
|
| |