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04.03.2005
Tour cycliste du Cameroun : La victoire de l’improvisation et l’inorganisation
La compétition était rendue à sa quatrième étape mercredi 2 mars 2005. Les problèmes et autres désagréments sont toujours nombreux.
Les cyclistes présents à la troisième édition du Grand Tour Cycliste International du Cameroun ont dit au revoir au grand nord du pays. C’était mercredi dernier, par l’étape Ngaouyanga-Ngaoundére, longue de 89 Km. Une course pleine d’enjeux, remportée par le Français Etienne Labrouche de l’écurie Drome sud-est. Etienne Labrouche a été suivi par son compatriote et collègue Adalbert Vincent et le Polonais Wiesiar Mariuz de Team Nippo. Tout a été joué au niveau de la falaise où les cyclistes se sont battus pour remporter chacun cette étape de la montagne la plus redoutée du Tour. Le Camerounais Teguima Sadrack, sociétaire de Snh vélo club a donné le meilleur de lui même avant de se faire rattraper à moins cinquante mètres de la fin de la montée par Etienne Labrouche.
Au classement général, l’Italien Sylvestry Davide de Team Nippo maintient le maillot jaune, celui de leader. Le maillot vert, celui du meilleur au classement aux points est la propriété de l’Autrichien Christian Emirger. Quant à l’Estonien Oliver Dalberg il a le maillot blanc à pois rouge, celui du meilleur grimpeur. Sanda Joseph de Snh vélo club a le maillot bleu, celui du meilleur africain. Après l’annulation de l’étape Kaélé- Mokolo (130 Km) et son remplacement par Maroua- Mokolo, suivi des annulations des étapes Bangangté-Bafang-Dschang(155 Km) et Bafang-Mbanga (125 Km), le Tour a connu une cure d’amaigrissement de 325 Km. Ainsi, il est passé de 1500 Km à 1175 Km. En attendant de voir si d’autres étapes ne seront pas frappées des mêmes “ restrictions ”. Une réduction née de l’absence des moyens financiers, dit-on du côté des organisateurs. Il ne pouvait pas en être autrement dès lors que le transbordement prévu entre Ngaoundéré et Bafoussam n’a plus été possible à cause de l’absence d’un avion pourtant promis par la Camair. L’Union cycliste International (Uci) n’a pas accepté le transbordement par route.
Tension perceptible
Selon certaines indiscrétions, il n’est pas exclu que certains cyclistes étrangers quittent le Tour dès l’étape Idenau-Buea-Douala, longue de 135 Km qu’ils devront parcourir le 5 février. Ils bouderaient la qualité de l’organisation. Le dernier coup qui les aura poussés à bout serait le long voyage que la délégation a effectué entre Ngaoundéré et Yaoundé en 15 heures d’horloge. Ce qui a contribué à les fatiguer un peu plus. Cette tension trouverait aussi ses origines dans les légèretés de certaines hôtesses qui pendant ce voyage ont affiché une attitude plus que ridicule. En effet, arrivés de la gare de Ngaoundal, de nombreux militaires, plus d’une centaine qui ont acheté leurs titres de transport n’ont pas trouvé de places assises dans le train. Et pour faire savoir leur mécontentement, ils ont bloqué le départ du train pendant environ deux heures.
Pendant l’attente, un Japonais du Team Nippo a été brutalisé. Ainsi, alors que tous les occupants de ces wagons protestaient énergiquement contre cet acte relevant d’une autre époque, certaines hôtesses qui avaient des affinités très appuyées avec les cyclistes étrangers n’ont pas manqué de traiter publiquement les militaires camerounais de séropositifs. Ce qui a contribué à envenimer la situation. Surtout lorsque l’une d’entre elles a déclaré : “ ce sont des sauvages qui sont jaloux de vous. Ils disent ces bêtises pour vous provoquer a fin d’avoir une raison leur permettant de porter main sur vous ”. Propos qui ont poussé un militaire à menacer de bastonnade la jeune fille en question.
Avant le départ de Garoua, Claude Bernard Messy , président de la fédération camerounaise de cyclisme (Fécacyclisme), a donné une conférence de presse. Bien qu’il ait apporté des éléments de réponses aux questions qui lui ont été posées, il n’a pas manqué d’afficher une réelle tension. Surtout à l’endroit des journalistes qui ont commis le péché de s’intéresser au budget de la course. Des cours de journalisme leur ont été donnés. Claude Bernard Messy n’a épargné personne dans ses déclarations. Pour lui, “ il y a 340 personnes dans la caravane. Il y a des parasites qui sont là pour profiter sur le dos de la princesse. Il y a des gens, les plus exigeants, les détracteurs qui sont les premiers à se servir avant les principaux concernés ”.
Partie de Ngaoundéré dans la nuit du mercredi 2 mars, la caravane du tour est arrivée à Yaoundé en fin de matinée jeudi 3 mars. Dans l’après-midi, le ministre des Sports et de l’éducation physique, Philipe Mbarga Mboa a reçu les principaux organisateurs, puis les délégations étrangères dans son cabinet.
Par SANDEAU NLOMTITI SANDEAU NLOMTITI
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