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25.10.2004
Yuniwo Njindji : Entre cueillette de thé et course
P. G. M
Le vainqueur de la 8e édition du semi-marathon de Yaoundé est un montagnard.
Yuniwo Njindji
Toujours classé deuxième lors des trois dernières éditions du semi-marathon de Yaoundé, Yuniwo Njindji s’est hissé à la première marche du podium le samedi 23 octobre dernier, comme en 2000. Cette année-là, pour sa première participation à cette course, il était vainqueur. "Je suis content de la performance réalisée ce jour, qui m`a permis d``occuper la première place", avoue-t-il, tout fier, avec autour de lui ses coéquipiers de la "Dynamic Athlet Team", vêtus des survêtements bleus offerts par les organisateurs, au moment de la remise des trophées.
A 38 ans, ce cueilleur de thé est ouvrier à la "Cameroon Tea Estate". Tous les jours, sa hotte au dos, il parcourt des dizaines de kilomètres dans les plantations à couper les feuilles de cet arbuste dont on fera, plus tard, une infusion. Parallèlement à ses activités quotidiennes, il s`entraîne deux fois par semaine : mardi et samedi, de 7h30 à 10h, en compagnie d’autres athlètes. Ils respectent scrupuleusement le programme qui leur est fixé par l`entraîneur provincial d`athlétisme du Nord-Ouest. La région de Ndu, dans le Donga-Mantum, où il vit avec son épouse et ses trois enfants, est montagneuse. C`est d`ailleurs grâce à ce relief accidenté qu`il améliore régulièrement ses performances au cours des tournois internationaux auxquels il participe souvent.
C`est à l`école primaire, alors qu`il joue plutôt comme gardien de buts de sa classe, lors des matches de football, que son maître lui demande de pratiquer l`athlétisme. Malgré lui, il se tournera vers ce sport. Il choisit alors les courses de fond : 1500m et 5000m. Des distances qu’il court toujours, d’ailleurs. Il est également présent lors des marathons. Pour ce qui est de la course de l`Espoir, Yuniwo affectionne particulièrement le relais. Il a ainsi participé en 1994 au "World Road Relay Championship" en Grèce, et en 2002, au Nigeria, à la course internationale. Son souhait : que "Les sponsors des courses puissent également envoyer les athlètes camerounais participer aux compétitions internationales". Son regret : "Nous n`avons pas un entraîneur qui s`occupe de nous de façon régulière. Alors qu`avec un, nous pouvons améliorer nos performances régulièrement. C`est au petit bonheur de la chance que nous le faisons". A son âge, il n`entend pas encore prendre sa retraite sportive : "J`arrêterai quand je n`aurai plus de force ".
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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