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25.10.2004
Semi-marathon de Yaoundé : Une course dynamique
Priscille G. Moadougou
Le podium était composé des athlètes de la "Dynamic Athlet team".
Au moment de donner le signal de départ de la 8e édition du semi-marathon international, non loin du rond point de l`Hôtel de ville, le coup de fusil ne retentit pas. L`officier du comité national d`athlétisme réajuste la détente de l`arme, mais une fois encore, ça ne donne rien. Pendant ce temps, quelques athlètes impatients franchissent la ligne de départ. Ils sont ramenés à l`ordre. A la troisième tentative infructeuse, le Secrétaire Général du ministère de la Jeunesse et des Sports opte pour le sifflet. Cette fois, c`est la bonne! Les athlètes peuvent se lancer dans la course selon le tracé suivant: ministère des Relations Extérieures (Minrex), mairie de Yaoundé 1er, descente vers le Centre culturel camerounais, carrefour Warda, cinéma le Capitole, délégation provinciale de la sûreté nationale, avenue du 27 août, le long du marché central, centre culturel français. Ensuite l`avenue Kennedy, place de l`Intendance, rue de l`immeuble Jaco, rond point Elig-Essono, rue Ceper, Oapi, Hôtel de l`indépendance, ministère de la communication, et retour au Pmuc. Cet itinéraire équivalait à 7km et était réservé aux participants à la course populaire. Les coureurs de compétition ont dû le parcourir trois fois de suite afin de parcourir les 21km nécessaires à un semi-marathon.
Une escorte royale pour accueillir le vainqueur de la course. Avec 1h 10mn 34sec, Yuniwoh Njindji franchit le premier la ligne d`arrivée. Vêtu d`une culotte et d`un maillot de couleur bordeaux, le vainqueur de cette 8e édition du semi-marathon de Yaoundé arrive essouflé. Mais il tient bon. Impossible de prendre une impression. Il veut juste s`asseoir. Le comité technique lui offre un verre d`eau, qu`il boit aussitôt pour étancher sa soif. Quelques mètres plus loin, il s`assied sur des feuilles séchées. Afin de reprendre son souffle. "C`est la cinquième fois que je participe à cette compétition ; ces trois dernières années, j`étais deuxième. Je suis fier d`occuper la première marche du podium aujourd`hui", déclare-t-il. Suivi de près par Mbacha Eric, avec 1h 11mn 14sec, qui viendra l`y rejoindre. Lawan Ibrahim, qui se contentera de la médaille de bronze, n`était pas bien loin avec ses 1h 11mn 21sec. "Je participe à ce tournoi pour la troisième fois. J`étais 14ème l`année dernière. J`ai travaillé dur aux côtés de Yuniwoh, j`ai mis en pratique ses conseils et le résultat est là. Cette place me fait plaisir", indique-t-il, satisfait. Une soixataine d`autres coureurs arriveront avant la première dame, mais ils ne pourront pas prétendre au podium.
Vingt-cinq minutes séparent le vainqueur de la première femme. Christine Bardelle a mis 1h 24mn 02sec pour parcourir 21km. "C`est mon premier semi-marathon, donc je partais un petit peu dans l`inconnu. C`est pour cela que je ne suis pas partie trop vite pour pouvoir gérér, et surtout ne pas griller dès le premier tour. Sachant qu`il y en avait trois, j`ai été prudente au départ et j`ai géré ma course. La chaleur ne m`a pas trop gênée, c`est plutôt le parcours hyper vallonné et la circulation. Ce n`était pas toujours évident de zigzaguer entre les voitures", confie-t-elle. La gagnante est vice -championne de France de cross-country. Une victoire acquise au détriment de Cathérine Ngwang, qui se contentera de la deuxième place avec 1h 33mn 16sec. "Je sors d`une crise de paludisme qui m`a immobilisée pendant plusieurs jours. Il y a seulement trois semaines que j`ai repris avec les entraînements. Le plus important pour moi était de participer.
Je suis déçue par le partage des gains qui n`a pas été équitable : on a donné 400.000 F Cfa à la première, la deuxième a eu 100.000 F Cfa et la troisième 50.000 F Cfa. Ce qui est injuste", confie-t-elle, arborant cependant fièrement autour de son cou sa médaille d`argent. Son visage amaigri porte toutefois encore les traces de la maladie. Toumi Zenabou arrivera en troisième position avec 1h 42mn 23sec. Les courses reservées aux enfants, aux vétérans, et à la population ont bel et bien eu lieu. Les vainqueurs dans chaque catégorie ont été récompensés. Le Directeur de la Publication de Mutations, Haman Mana, a reçu un prix d`encouragement. Malgré son joli survêtement gris, il n`a pris part à aucune course. Le groupe de danse traditionnelle Ayanga, originaire de la Haute -Sanaga, a apporté une touche spéciale à cette manifestation. Grâce aux prestations scéniques et aux déhanchements de ses jeunes danseuses, pour le bonheur du public, venu nombreux.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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