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21.07.2004
Rugby : Deux nouveaux professionnels
Le talent camerounais s’exporte vers la France.
La fédération camerounaise de Rugby (Fecarugby) ne cesse de se féliciter depuis quelques jours du départ bientôt de deux de ses internationaux en France comme professionnels. Cette fédération qui n’a que cinq ans d’âge a ses premiers professionnels partant du Cameroun.
Cet événement méritait d’être à la fois partagé et célébré. C’est pour cette raison que les dirigeants de la Fecarugby ont organisé un point de presse le 13 juillet 2004 au Hilton Hôtel de Yaoundé. Pour présenter les nouveaux professionnels qui évolueront sous le maillot du stade Aurillacois Cantal Auvergne, en ligue pro 2 française, la division 2 du rugby français. Simon Mamba à Nyam, président de la Fécarugby, a indiqué dans son propos que la rencontre de ce jour a pour but de faire part aux joueurs et journalistes de ce que la Fécarugby vient de délivrer deux lettres de libération au profit des joueurs Tchale Watchou Robins et Nnomo Bernard, deux contrats de travail devant faire d’eux des rugbymen professionnels ayant des conditions de rémunération et des avantages en nature alléchants.
Environ 1,5 million de Fcfa de salaire par mois, un logement, des primes de match, un suivi médical et d’autres avantages. Si le public pense que c’est un salaire dérisoire par rapport à ce que gagnent les footballeurs, Alain Paez, chargé de la communication à la Fécarugby, croit que c’est mieux. “Je voudrais que les Camerounais retiennent qu’il n’y a pas un arbre qui produit l’argent en France. Qu’on ne vous trompe pas, le Smic en France est de 1 000 euros, soit 650 000 Fcfa. C’est en quelque sorte le salaire de 60 % de Français. Le football est un sport particulier qui a de nombreuses sources de revenus.” Tchalle Watchou Robins, ancien joueur de Dschang où il était étudiant pense que son salaire est bon. Compte tenu des perspectives qui s’offrent à lui. “C’est à moi de me mettre en valeur une fois en Europe. Je dois vous dire que c’est une opportunité que je n’entends pas louper.” Bernard Nnomo n’a pas pu prendre part à cette conférence de presse à cause des obligations de services. Il travaille à Bertoua.
La démarche des dirigeants de la Fécarugby de présenter les futurs professionnels et de préciser que celle-ci n’a rien reçu rentre dans le souci de plus de visibilité et de lisibilité de ses actions. A quatre mois des élections d’une nouvelle équipe dirigeante, la Fécarugby est secouée par des dissensions internes. Six internationaux n’ont pas de club, car ayant suivi d’autres sons de cloches. Créée en 1997, la Fécarugby s’est affiliée à l’International Rugby Board (Irb) en 1999. Avec le concours de quelques sponsors, le rugby camerounais s’est tracé un chemin dans le rugby africain. En 2003, il a été sacré champion d’Afrique du super 16. Ce qui lui a ouvert la porte du Top 10 en 2004. Dans la cour des grands, le rugby camerounais sans gagner un quelconque titre, n’est pas passé inaperçu. Il a livré trois rencontres contre la Côte d’Ivoire, la Tunisie et le Maroc. C’est au cours de cette dernière que les deux Camerounais ont retenu l’attention des recruteurs. C’est dire que le rugby camerounais est sur une bonne piste qui fera de lui, dans les prochaines années, à l’instar des footballeurs, l’un des cinq premiers du continent. A condition qu’on mette de côté les égoïsmes.
Par Sandeau Nlomtiti
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