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08.07.2004
Fédération camerounaise de rugby : Le ballon ovale joue sa rentrée
Les rugbymen camerounais ont renoué samedi 3 juillet avec les compétitions nationales après une interminable inter saison. Mais la crise perdure.
Le rugby a repris droit de cité sur le plan national. Les villes de Douala et Yaoundé ont en effet abrité samedi 3 juillet dernier le lancement officiel de la saison sportive 2004 de la Fédération camerounaise de rugby (Fécarugby). La capitale économique accueillait pour la circonstance deux rencontres. Au stade annexe omnisports de Bépanda. Force XV a largement dominé Crud l’équipe de l’université de Douala, 32 contre 3 tandis que Buffalos rugby club et Mrcb; les deux autres protagonistes; se sont neutralisés ( 8-8). Yaoundé la capitale politique a aussi servi d’arène à deux duels. Kangourou rugby club centre (Krcc) est resté muet devant la déferlante du Yaoundé athletic rugby (Yar) (0 contre 61). Scénario semblable lors de la deuxième rencontre, Yuc l’équipe de l’université de Yaoundé I a aussi littéralement muselé son adversaire Rhinos rugby club de Bafoussam (Rrcb) (54 contre 0).
Huit clubs sont au départ de cette compétition. 4 sont issus de Douala, 3 de Yaoundé et une de Bafoussam. Un nombre inférieur à celui de la saison dernière qui avait enregistré beaucoup plus de candidats. Pour ce qui est de la ville de Douala ou plus globalement de la ligue inter provinciale du Littoral Sud-ouest et Nord-ouest, on remarque l’absence du Rugby club de Douala (Rcd), le club du président Japhet Sandjé qui a enlevé le doublé la saison dernière, ainsi que celle de Elephants rugby club de Douala. Trois villes (Yaoundé, Douala et Bafoussam) vont recevoir les 24 matchs de ce championnat qui compte 6 journées. La phase aller se dispute les 3, 10 et 17 juillet et, le retour les 7, 14 et 21 août 2004. Deux petits mois suffiront donc selon le calendrier arrêté par les organisateurs, pour dégager les deux champions provinciaux qui, on peut le supposer, devront ensuite se mesurer pour déterminer le champion national.
Batailles
Ouf! Les amateurs de rugby peuvent enfin laisser éclater leur soulagement. Les supporters, joueurs et dirigeants ne cachent pas leur joie de voir les compétitions nationales reprendre. Eux qui ne se consolaient pas d’attendre vainement depuis de longs mois que la priorité soit donné au jeu n’ont pas manqué le rendez-vous inaugural de samedi dernier. La reprise du championnat national de rugby vient ainsi mettre un terme à une très longue inter saison qui a duré plus de 6 mois. La raison de cette trêve forcée tient à deux raisons essentielles. Les responsables de cette discipline ont passé le plus clair de leur temps à se faire des crocs-en-jambe au lieu d’unir leurs forces à organiser et structurer cette discipline qui commence seulement à faire parler d’elle. Une situation regrettable qui a plutôt desservi le 15 national sorti prématurément et sans gloire du tournoi des 10 meilleures nations africaines, écartelé qu’il était, entre des intérêts aussi contradictoires qu’égoïstes.
L’autre raison qui peut expliquer le retard pris dans l’organisation de la nouvelle saison tient aux finances. Selon le président de la fédé Simon Mamba à Nyam, le rugby est un sport qui demande des gros moyens financiers pour pouvoir disposer des équipements sportifs coûteux et aider les clubs qui, à l’entendre ne disposeraient pas toujours du minimum requis. La signature du contrat de sponsoring avec ses partenaires mardi 16 juin dernier a-t-elle enfin permis à la Fécarugby de se donner les moyens de sa politique? On peut le supposer. Mieux vaut tard que jamais n’est-ce pas ? Peut-on pour autant dire que tout est aujourd’hui normalisé à la Fécarugby et que ces problèmes font désormais partie du passé ? Difficile de répondre par l’affirmative. La hache de guerre ne semble pas prête d’être enterrée par les clans impliqués dans cette guerre larvée qui vise le contrôle de la fédération. La ligue provinciale du Centre est restée sur sa logique de boycott. Au terme de sa réunion tenue le 27 mai 2004, elle s’était résolue à attendre. “ D’abord qu’une assemblée générale ordinaire de la fédération soit convoquée à l’effet de présenter le bilan financier de la saison 2003 ” avant tout engagement de la part de ses clubs.
Au bureau directeur de la Fécarugby, on répond que cette exigence doit commencer au niveau des ligues qui, aux termes du règlement intérieur, sont aussi astreintes à en “ tenir impérativement avant celle de la Fécarugby .” En tout cas la mise en oeuvre de cette menace de boycott de certains dirigeants de clubs, n’a pas pris la fédération au dépourvu. Le début effectif du championnat tant attendu en est la preuve. Même si elle est loin de mettre définitivement fin à la crise qui secoue cette fédération, la démarche du bureau directeur a l’avantage de ramener le ballon ovale sur le terrain qui doit être le sien: sur les stades.
Par Frédéric BOUNGOU
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