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23.01.2004
TUNISIE 2004 : Les 16 candidats au podium .
Revue des équipes participantes à la veille de l’ouverture de la Can tunisienne.
Tunisie : bien organiser et gagner
Il y a dix ans, la Tunisie organisait la Can. Mais péchant par excès d’optimisme, elle fut éliminée sans gloire au premier tour. Les Tunisiens comprenaient ainsi, à leurs dépends, que organiser ne signifie pas forcement gagner. Cette fois-ci, où elle est de nouveau le pays hôte, rien n’a été laissé au hasard. Le recrutement de Roger Lemerre, l’ex-patron des Bleus, a apporté plus de professionnalisme au groupe. Les premiers résultats n’ont pas tardé à se faire sentir. La préparation a été minutieuse et méthodique, ponctuée par de nombreux matches amicaux contre des grandes nations de football (France, Italie…). Avec les bons résultats obtenus, les Aigles de Carthage se sentent suffisamment armés pour faire mieux que les générations de 1965 et 1996 qui arrivèrent en finale. La cuvée 2004, qui participe à la onzième Can de l’histoire tunisienne, a du solide sur tous les compartiments. L’excellent défenseur de l’Ajax Amsterdam, Hatem Trabelsi, conduira les troupes et le jeune talentueux milieu de terrain du Psg Selim Benachour, organisera le jeu de cette équipe. En attaque, malgré la non sélection de Ali Zitouni (Espérance de Tunis), l’équipe a un autre atout, le butteur brésilien de Sochaux, Santos, très en verve en ce moment, a été naturalisé tunisien, emboîtant ainsi le pas à l’ex-défenseur de Bastia, José Clayton, aussi d’origine brésilienne. Preuve qu’avec ses renforts, les dirigeants du football tunisien n’ont pas lésiné sur les moyens pour combler les attentes de leurs 10 millions de compatriotes.
Rwanda : le plaisir de découvrir
L’un des invités surprise de cette 24è Can, ce sont les Amavubi (guêpes) du Rwanda. Pays qui se remet peu à peu, dix ans après le génocide dont son peuple est sorti totalement meurtri. Si ce pays commence déjà a récolter les fruits de sa politique, c’est que les dirigeants rwandais ont su utiliser le football comme ciment de la réconciliation entre les différents groupes ethniques du pays. Ainsi, en barrant la route au quadruple champion d’Afrique ghanéen à la dernière journée (1-0), les jeunes Rwandais ont réalisé un exploit historique en décrochant leur première qualification. Le Rwanda, qui ouvrira le bal face au pays hôte, devra confirmer au cours de cette compétition que son football est totalement sorti du purgatoire. Même si cette équipe ne possède pas de star internationale, les joueurs Jimmy Gatété (Apr FC, Armée patriotique rwandaise football club) et Désiré Mbonabucya (St Trond) font office de leaders. Dommage que l’un de ses joueurs clé, Claude Kalisa, qui évolue aussi à St Trond en Belgique, soit blessé. Toutefois, les poulains du Serbe Ratomir Dujkovic n’iront pas en Tunisie en victimes résignées, cette équipe trouvant son inspiration dans le jeu par l’engagement sans réserve de ses éléments.
RD Congo : Jamais deux sans trois
Profitant de la nouvelle réglementation de la Fifa sur la situation des joueurs binationaux, les Congolais auraient pu se renforcer avec le remuant attaquant lyonnais Peguy Luyindula, l’ex international espoirs français étant désormais disposé à de jouer pour son pays d’origine. Mais, en précisant : " Que les dirigeants Congolais acceptent que je fasse les allers et retours en pleine Can. Je dois consolider ma place de titulaire à Lyon... ". Condition que l’entraîneur anglais Mick Wadsworth refusa. C’est donc avec une équipe diminuée que les Simba débarqueront en Tunisie, eux qui sont restés orphelins après le décès l’année dernière de Jason Mayélé et l’absence pour cause de blessure de son attaquant vedette Shabani Nonda (Monaco). Les Congolais qui participeront en Tunisie à leur quatorzième Can, la quatrième d’affilée, iront à la recherche de leur troisième sacre, après les succès de 1968 et 1974. Certes, les Congolais souffrent d’un problème récurrent d’organisation, mais, ils joueront dans une poule à leur portée. L’équipe composée à moitié d’expatriés ne manque pas de talents, puisqu’elle pourra s’appuyer sur le " romain " Merlin Mpiana et sur l’excellent attaquant de Newcastle Lomana Trèsor Lua Lua, qui a d’ailleurs été promu capitaine pour la circonstance.
Guinée : traverser
le premier tour
Suspendu pendant deux ans depuis 2001 de toutes les compétitions par la Fifa à cause de la dissolution de la fédération, revoici le Syli National au devant de la scène, six ans après " Burkina-faso 98 ". Edition où il fut éliminé au premier tour, sans gloire. Pour sa septième Can, il rêve de faire mieux. Les poulains de Michel Dussuyer ne manquent pas d’arguments. Cette équipe composée d’une bonne brochette de footballeurs professionnels, dont le chef de file est le Bordelais Pascal Feindouno, a les moyens de frapper un grand coup en Tunisie. Quoique tombé dans la poule du pays organisateur, le Syli ne manque pas d’ambition : " nous désirons nous qualifier pour les quarts de finale ", déclarait très modestement son coach. Pour y parvenir, tout dépendra de l’alchimie que l’entraîneur français réussira à trouver entre le " retraité " Titi Camara et les nouveaux comme Fodé Mansaré de Montpellier.
Sénégal : en quête d’un premier sacre
Pour sa huitième Can en 2002 au Mali, la bande à Diouf (Liverpool), conduite par l’entraîneur français Bruno Metsu, a atteint la finale ; ce qui constituait une grande première pour le Sénégal qui ne s’inclina qu’aux tirs aux buts face au Cameroun (0-0, 2-3). Dans la foulée, elle a illuminé la coupe du monde en terre asiatique, éliminée seulement aux quarts de finale par la Turquie, égalant, par-là, la performance du Cameroun de 1990. Pour parcourir le chemin qui menait en Tunisie, un autre coach français, Guy Stéphan, a été installé aux commandes et la qualification a été facile, face à des adversaires moyens comme la Gambie et le Lesotho. Le Sénégal, avec son armada de joueurs professionnels, Papa Bouba Diop (Lens), Henri Camara (Wolverhampton), Sylvain N’diaye (OM)… aura à cœur de ramener le trophée au bercail, question de marquer à jamais leur époque. Les Lions de la Téranga, qui sont très attendus pour ce tournoi, souhaitent confirmer leur statut de grand d’Afrique. Pour espérer atteindre cet objectif, l’équipe s’est renforcée avec de nouveaux jeunes éléments aux griffes bien longues : Lamine Sahko (leeds), Diomansy Kamara (Modéne), Ousmane N’doye (Toulouse), Souleymane Diawara (Sochaux)…Mais elle devra se passer des services de l’impérial gaucher Khalilou Fadiga (Inter Milan), qui souffre des problèmes cardiaques.
Mali : sous un air de renfort
Frédéric Kanouté, flamboyant attaquant de Tottenham, ex international Espoir français, et le jeune talentueux demi défensif de Valence, Mohamed Sissoko, ex cadet français, joueront la Can aux cotés des Aigles du Mali. La nouvelle loi de la Fifa les y autorise. Ces deux renforts viendront se greffer à la pléiade de joueurs expatriés qui avaient atteint la finale de la coupe du monde juniors en 1999 au Nigeria. Cette génération, demi finaliste chez elle il y a deux ans, voudra prouver en Tunisie que son football est arrivé à maturité. Pas très régulier aux phases finales, le Mali ne participera qu’à sa quatrième Can. Qu’importe, la cuvée des Seydou Keita (Lens), Mahamadou Diarra (Lyon), Boubacar Diarra (Fribourg)… s’est aguerrie dans des championnats européens et a gagné en expérience. Les générations antérieures ont été finalistes il y a trente deux ans au Cameroun et demi finaliste il y a dix ans en Tunisie. La jeune garde actuelle voudra confirmer la bonne impression laissée en 2002, en égalant ses prédécesseurs, sinon faire mieux. Pour y parvenir, elle devra d’abord franchir le premier tour de cette poule B, où tous les adversaires semblent bien se connaître.
Kenya : Le retour des Harambee Stars
Absents de la scène continental depuis 1992, les Kenyans ont créé la surprise dans leur groupe éliminatoire, en surclassant trois pays d’Afrique de l’Ouest : le Togo, le Cap Vert et la Mauritanie. Mais, la fédération kenyane de football étant à court d’arguments financiers, les protégés de Jacop Mulee ont connu une préparation approximative. La participation à leur cinquième Can fut même hypothéquée à certain moment. Il a fallu que le nouveau gouvernement en place à Nairobi mette la main à la poche pour combler le déficit. Quoique l’équipe actuelle manque de véritables stars, elle misera tout de même sur les attaquants Denis Oliech (Nec Nimègue, Pays-Bas) et Mike Oktoh (Heusden-Zolder, D1 belge) pour tirer son épingle du jeu dans ce groupe B. Ici, les Kenyans, qui partent avec des pronostics défavorables, voudront prouver que leur retour sur le feu des projecteurs n’est pas le fait du hasard.
Burkina-Faso : le fruit de la formation
Le pays des " hommes intègres " peut être maintenant considéré à juste titre comme une nouvelle nation émergente en Afrique. Ceci, grâce à la présence régulière de ses sélections jeunes (cadets et juniors) aux rendez-vous continentaux et internationaux, résultat d’une politique sportive bien menée. Sous l’impulsion de l’entraîneur français Jean Claude Rabier, les Etalons, version Seniors, assisteront pour la cinquième fois consécutive à la Can. Démontrant ainsi, une fois de plus, leur appartenance à l’élite africaine. Mais, depuis qu’ils ont été demi-finalistes chez eux en 1998, les Burkinabés peinent à réitérer un tel exploit. Les footballeurs de grande classe se faisant rares dans se pays, le modeste attaquant du Fc Tours, Dieudonné Minoungou, fait figure de star sur le plan local. En revanche, le buteur attitré de la sélection (24 matches/22buts) Moumouni Dagano (Guingamp) a des vertus à faire prévaloir. Il peut, en attaquant rusé qu’il est, faire trembler n’importe quels filets adverses. Le peuple Burkinabé, qui a soif de victoire, mise beaucoup sur lui pour assurer le spectacle, afin de s’extirper de ce groupe B réputé équilibré.
Cameroun : jouer pour Foé
Quadruples champions d’Afrique comme le Ghana et l’Egypte, les Camerounais iront en Tunisie dans le but de surclasser leurs rivaux. Si les Lions indomptables parviennent à gagner trois Can de suite, cela constituera un véritable exploit pour la bande à Rigobert Song Bahanag. Auront-ils les moyens de leurs ambitions ? Après la désastreuse coupe du monde au Japon, la sélection nationale du Cameroun a su se régénérer en injectant des nouveaux éléments comme Idrissou Mohamadou (Hanovre 96), Modeste M’bami (Psg), Pérrier Doumbé (Auxerre) et bien d’autres. Des jeunes qui ont contribué à hisser le Cameroun en finale de la dernière coupe des Confédérations. Compétition au cours de laquelle Marc-Vivien Foé, l’une de ses figures les plus emblématiques rendut l’âme. Les poulains de Winfried Schäfer qui prendront part à la treizième Can de l’histoire du football camerounais, auront certainement à cœur de la remporter, afin de rendre un ultime hommage à l’ex coéquipier si précocement disparu. Dans une épreuve où le Cameroun fera figure d’épouvantail, les arguments pour gagner ne manquent pas. En plus de cette nouvelle vague très talentueuse, l’équipe du Cameroun s’est renforcée à la dernière minute avec l’expérimenté Patrick M’boma. Par ailleurs, elle possède en son phénomène Samuel Eto’o Fils (Majorque), l’arme offensive la plus redoutable du continent de l’heure. Pourvu qu’elle arrive à se débarrasser de tous ses habituels problèmes d’intendance.
Algérie : la reconstruction permanente
L’instabilité chronique à la tête de la sélection algérienne n’a rien de rassurant pour son peuple fou de football. En deux ans, trois coaches se sont succédés. Il y eut d’abord Rabah Madjer, le joueur symbole de la décennie 80, qui remporta la Can en 1990 sur ses propres installations, ensuite le Belge George Leekens prit la relève. Après seulement quelques matches, il passa la main de nouveau à un homme du terroir, Rabah Saâdane, l’actuel entraîneur, qui conduira l’équipe en Tunisie. Pourtant évoluant dans un groupe éliminatoire relativement facile, ayant comme adversaire le Tchad et la Namibie, le banc de touche a connu de nombreuses secousses. Conséquences des incessants remous au sommet de la fédération algérienne en quête du glorieux passé des Fennecs. Néanmoins, pour donner une bonne image de son football dans ce groupe C, où le Cameroun fait figure de favori, l’équipe algérienne qui honorera à sa treizième Can, pourra aussi miser sur la nouvelle réglementation de la Fifa qui autorise un joueur sélectionné en catégories Jeunes dans son pays d’adoption à se vêtir du maillot de son pays d’origine. Ainsi, les joueurs Antar Yahia (Bastia), Abdernasser Ouadah (Ajaccio) et Samir Baloufa (Mouscron) viendront étoffer un effectif déjà riche en footballeurs professionnels pour espérer faire mieux qu’en 2002, en passant le premier tour.
Egypte : favori naturel
Recordmen de participation, les Pharaons seront en Tunisie à leur dix-neuvième phase finale de Can, avec à la clé quatre trophées remportés (1957, 1959, 1986 et 1998). Palmarès élogieux qui fait de L’Egypte l’une des nations les plus respectées du continent. Dans une poule où la suprématie continentale sera très disputée, les Egyptiens peuvent nourrir de réelles ambitions. Ceci, compte tenu de la qualité de leur beau jeu déployé lors du parcours sans faute des éliminatoires. L’équipe actuelle est un savant dosage de quelques rescapés de la campagne victorieuse de 1998 au Burkina Faso et des étoiles montantes, Mido (Olympique de Marseille), Ahmed Hassan (Besiktas), Ahmed Bilal du club phare de la capitale le Caire, Al-Ahly, l’ossature de la sélection reposant sur cette équipe. Seul bémol à se collectif, son secteur défensif, qui est le véritable maillon faible de la chaîne. Privée de l’expérimenté défenseur central, Hani Ramzi (Kaiserslautern) pour cause de blessure, l’arrière-garde des Pharaons est depuis lors d’une perméabilité troublante. Illustration en a été encore faite lors du match amical face à la France, rencontre au cours de laquelle, elle s’est fissurée à cinq reprises. Si l’entraîneur Mohsen Saleh débarque à Tunis ayant trouvé les pièces essentielles pouvant solidifier et rendre compacte ce compartiment, certainement qu’il aura remporté une première victoire.
Zimbabwe : dans la peau d’un novice
Empêtré dans des problèmes au sein de sa fédération de football, les Zimbabwéens ont été avertis à plusieurs reprises par la Fifa du risque qu’ils encouraient. Les Warriors (guerriers) ont finalement évité le pire. Ils participeront bien à leur première compétition d’envergure internationale. Qualifié grâce a sa position de meilleur deuxième des groupes éliminatoires, le Zimbabwe n’a pu se préparer sereinement. Les moyens financiers de sa fédération faisant défaut et les incessantes menaces de suspension qui pesaient sur elle n’étaient pas pour arranger les choses. Un malheur ne venant jamais seul, l’auxerrois Benjani, le fer de lance de la sélection nationale, s’est blessé, ce qui sera un lourd handicap à surmonter. Toutefois, pour espérer créer le trouble dans le groupe des ténors du continent, l’ex gloire locale, Sunday Marimo comptera sur l’expérience des frères Ndlovu. Le plus talentueux, Peter, évolue à Sheffield United (D1 anglaise), équivalent de la deuxième division ailleurs, le second, Adams, joue à Dynamos, club de l’élite sud africaine. De plus, le milieu récupérateur Harlington Shereni, le nouveau sociétaire de Guingamp, pourra aider ses coéquipiers à contenir les assauts des adversaires. Etiquetés parmi les cendrillons de la compétition, ce statut n’effraie pas pour autant les Zimbabwéens, eux qui ont déjà offert le bonheur au peuple en se qualifiant, joueront sans grande pression.
Le Nigeria :
à la recherche du glorieux passé
La décennie 90 aurait pu être celle du Nigeria, s’il n’avait pas boycotté la Can en 1996 et se voir suspendre pour l’édition suivante. Quel gâchis pour la génération des Rachidi Yékini ! Aujourd’hui, la nouvelle vague, qui s’est facilement qualifiée pour la treizième Can du Nigeria, ne manque pas d’atouts. Loin s’en faut. La relève appelée à prendre la succession des Amokachi est bien présente. Elles ont pour noms : John Utaka (Lens), Yakubu (Portsmouth), Bartholomew Ogbéché (Psg) ... Elle a même fière allure. Toutefois, l’osmose entre les anciens, Augustine Okocha (Bolton), Nwanko Kanu (Arsenal), Wilson et les nouveaux a du mal à se réaliser. Voilà pourquoi le pompier de service local, l’entraîneur Christian Chukwu, est encore à la recherche d’un meilleur collectif qui ferait de sa formation l’une des plus redoutables de Tunisie 2004. L’ex gloire du football anglais, Bryan Robson, qui a été plusieurs fois annoncée au chevet des Super Eagles, n’a jamais pu prendre fonction. C’est donc l’ex gloire local qui aidera ses compatriotes à conquérir une troisième couronne, après celles de 1980 et de 1994. Dans cette poule aux trois ex mondialistes, réputée la plus relevée, aucun match ne sera une partie de plaisir.
Afrique du Sud : recherche quiétude désespérément
Depuis que les Bafana Bafana ont renoué avec les compétitions internationales, ils ont toujours eu des prestations remarquables. Pour preuve, ils ont été vainqueurs de la Can en 96, finalistes en 98, troisièmes en 2000 avec, à la clé, deux participations en coupe du Monde. En équipe régulière, c’est pour la cinquième fois d’affilée que les Sud Africains assisteront à la plus prestigieuse des compétitions continentale. Mais, c’est avec une équipe très diminuée que l’entraîneur Ephrem Shakes Mashaba a voulu se présenter en Tunisie. En annonçant sa liste des vingt deux élus, sans les ténors, Shaun Bartlett (Charlton), Quinton Fortune (Manchester United), Bennedict Mc Carthy (Fc Porto) et Mark Fish (Charlton) tous en grande forme pour l’instant, le coach Mashaba ne savait pas qu’il s’était mis à dos une grande partie des membres de sa fédération. Evincé à deux semaines du début du tournoi, il a été remplacé par son adjoint Steven Fomo. C’est donc avec une équipe en manque de sérénité que les " enfants " de Nelson Mandela essaieront de tenir leur rang de favori, bien que évoluant dans un groupe difficile. Le virtuose milieu de terrain de l’Ajax d’Amsterdam, Steven Pienaar, blessé, c’est Sibusiso Zuma, qui s’est révélé lors de la dernière coupe du monde en terre asiatique, qui aura la charge d’organiser le jeu.
Maroc : outsider de choix
C’est fort de leur excellent parcours en phase éliminatoire (seize points sur dix huit possibles) que les Marocains débarqueront en Tunisie pour effacer les tristes souvenirs des deux précédentes éditions, où ils furent éliminés sans briller au premier tour. C’est sous la houlette du légendaire gardien de buts Badou Zaki que les Lions de l’Atlas participeront à leur onzième Can, la quatrième d’affilée Pour s’extirper de ce " groupe de la mort ", le sélectionneur comptera sur les expérimentés défenseurs El Karkouri (Psg) et Nourredine Naybet (Deportivo la Corogne) pour conduire la troupe des jeunes ambitieux, Zaïri (Sochaux), Youssouf Hadji (Bastia), Marouane Chamakh (Bordeaux)... Depuis qu’il a remporté la Can 1976 en Ethiopie, le Maroc n’a plus jamais atteint la finale. Or, c’est le défi que s’est fixé, à proche et à moyen termes cette nouvelle vague, afin de rappeler au peuple marocain la génération des Timouni.
Bénin : invité surprise
Le remplacement de cap en pleines éliminatoires de l’entraîneur belge René Taelman par le Ghanéen Jones Attaquayefio, s’est avéré payant. Le choc psychologique souhaité par les dirigeants béninois a permis aux Ecureuils de faire une belle démonstration de force à la dernière journée des éliminatoires devant un adversaire coriace comme la Zambie (3-0), arrachant par-là leur première qualification pour une phase finale de Can. Evénement salué par tout un peuple en liesse. Malgré le manque d’expérience à ce niveau de la compétition, les Béninois ne viendront pas en Tunisie en victime expiatoire. Loin s’en faut. Les coéquipiers de Oumar Tchamogo (Guingamp), meilleur buteur de la phase éliminatoire avec cinq réalisations, ne manquent pas d’atout. L’enthousiasme et la combativité étant les maîtres mots de cette équipe. Quoique devant évoluer face à trois ex-vainqueurs de la Can, les Béninois vendront chèrement leur peau afin de montrer à l’Afrique tout entière que leur présence dans le top 16 n’est pas usurpée.
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Tunisie-Rwanda 2-1
