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27.06.2003
une finale France-Cameroun endeuillée
PARIS La France, championne d´Europe et tenante du titre, rencontrera le Cameroun, champion olympique et double vainqueur de la Coupe d´Afrique des nations, dimanche au stade de France à Paris en finale de la Coupe des Confédérations de football.
La compétition est cependant endeuillée par la mort du Camerounais Marc-Vivien Foé, victime d´un arrêt cardiaque à la 72e minute du match contre la Colombie (1-0) à Lyon et qui n´a jamais repris connaissance.
Vendredi matin, le président de la Fédération internationale de football (FIFA) Joseph Blatter a déclaré que le Cameroun avait "confirmé qu´il jouerait la finale de la Coupe des Confédérations". "Je ne pense pas que la France ira à l´encontre de cette décision. La prochaine édition de la Coupe des Confédérations devrait s´appeler ´Coupe Marc-Vivien Foé´. Cette proposition devra cependant être entérinée samedi par le comité éxécutif de la FIFA à Paris", a précisé M. Blatter.
M. Blatter, accompagné de Walter Gagg, directeur du tournoi et par le président de la Fédération du Cameroun, Mohamed Iyaa, a également rendu visite aux joueurs du Cameroun dans leur retraite de l´Etrat, dans la banlieue de Saint-Etienne.
Dans cette première demi-finale, le Cameroun, qui n´a pas encaissé le moindre but depuis le début du tournoi, a rapidement fait la décision grâce à Pius Ndiefi (9), le remplaçant de Samuel Eto´o reparti en Espagne pour disputer la finale de la Coupe du Roi avec Majorque.
Les joueurs, qui n´avaient pas conscience de la gravité de l´état de santé de Foé, qui luttait contre la mort dans le bloc médical du stade de Gerland, ont poursuivi normalement le match et la Colombie a failli égaliser à la dernière minute en tirant à deux reprises sur le poteau.
La France, de son côté, a confirmé sa montée en puissance en venant à bout d´une solide équipe turque (3-2), qui n´alignait pourtant en France que sept joueurs ayant participé à la campagne victorieuse du Mondial où elle avait terminé à la 3e place.
Dans un contexte particulier, forcément marqué par la disparition du joueur de l´Olympique lyonnais, les champions d´Europe ont grandement souffert face à des Turcs qui, même très tôt menés au score (2-0 à la 26e minute), n´ont jamais renoncé.
Impatients d´en découdre avec une équipe de renom - Pires avait parlé de "test" avant la rencontre -, les Bleus n´ont pas été déçus par la Turquie, 3e du Mondial-2002. Malgré un début de match à leur avantage, grâce à deux buts signés Henry (11) et Pires (26) suite à deux remarquables actions collectives, les Français ont, au fur et à mesure de la rencontre, été de plus en plus bousculés par les Ottomans.
Ceux-ci revenaient une première fois à la marque via Gokdeniz (42). Un but auquel répondait dans la foulée Wiltord au terme d´une partie de billard dans la surface (44), avant que Tuncay (48) ne redonne un coup de fouet aux Turcs peu après la pause.
La suite de la deuxième période fût âpre pour les Bleus avant qu´ils ne reprennent progressivement du poil de la bête face à des adversaires forcément éprouvés par leur course-poursuite au score.
A la 88e toutefois, les Turcs croyaient tenir l´égalisation lorsque l´arbitre siffla un penalty suite à une faute de Dacourt. Mais Okan Yilmaz tira à côté des buts, offrant définitivement à la France -qui a décidément retrouvé cette fameuse chance qui ne l´avait pas lâché de 1998 à 2001- son ticket pour dimanche.
Auparavant, Jacques Santini avait réservé deux surprises en ne titularisant pas deux "intouchables" cadres, Barthez (58 sélections) et Lizarazu (84 sélections) au profit de Coupet et Silvestre.
Inattendues, ces titularisations étaient sans doute l´occasion pour le sélectionneur de voir Silvestre et Coupet dans un contexte très disputé face à un adversaire "poids lourd", bien plus qu´elles ne reflétaient a priori une vraie remise en cause pour des deux champions du monde et d´Europe. En tout cas pour l´instant.
Dans un contexte émotionnel difficile du fait du décès de son ex-coéquipier, Coupet n´a pas démérité, n´étant en rien responsable sur les buts adverses. Quant à Silvestre, moins percutant que son homologue Thuram sur le côté droit, et à défaut de décevoir, il n´a pas encore fait oublier le Basque.
Le président de la Fédération internationale (FIFA), Joseph Blatter, présent dans les tribunes du Stade de France où une minute de silence a été respectée à la mémoire de Marc-Vivien Foé, a demandé que la finale se déroule comme prévu malgré le deuil camerounais car "le jeu doit continuer".
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Hits: 1 | Source:Reuters | |
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