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24.06.2014
Roger Milla, « il faut un balayage total »
Roger Milla est fâché, « c´;est une humiliation, on a touché le fond ». On sent la rage dans sa voix, on perçoit son courroux, « c´;est grave puisque nous commençons à nous bagarrer entre nous […] c´;est la catastrophe, il faut remettre les pendules à l´;heure ». Sur le grill de Dimanche midi sur le poste national de la Crtv, Roger Milla s´;est lâché.
Pour lui la débâcle des Lions est la conséquence d´;un piètre encadrement de la part des dirigeants. La Fécafoot pour Roger Milla est « inexistante » et son comité de normalisation est responsable de tout ce qui se passe dans la tanière : « Nous sommes le seul pays au Brésil sans fédération. Le comité de normalisation se comporte comme si aujourd´;hui c´;était la fédération camerounaise de football. Il faut qu´;ils fassent la normalisation qu´;on leur a demandé, c´;est pas de venir gérer le football. […] Le ministre Joseph Owona a fait pire que la Fécafoot ».
Face à Alain Belibi, le directeur de l´;information et François Marc Modzom, le rédacteur en chef, Roger Milla n´;a pas caché son mécontentement quant à la gestion qui est faite du football camerounais. « Les dirigeants veulent prendre tout l´;argent du football. Pour eux les joueurs ne doivent rien avoir, a-t-il scandé avant d´;ajouter que la tutelle, le ministère des sports et de l´;éducation physique ndlr, en voulant jouer son rôle d´;arbitre au Brésil, il y a eu un duel, « une bagarre », avec le comité de normalisation ».
Alors que : « Raphaël Nkoa m´;a appelé et il m´;a dit "Excellence. C´;est la merde !" c´;est des bagarres de partout ». Sans blanchir les joueurs, Roger Milla a refusé de les accuser et principalement d´;accabler leur capitaine, Samuel Eto´;o Fils « On ne peut pas mettre tout ce qui se passe sur le dos d´;un seul joueur. Samuel Eto´;o a demandé à l´;entraîneur de ne pas le sélectionné pour la coupe du monde. L´;entraîneur a demandé qu´;il soit là. Même les médecins étaient surpris après l´;avoir examiné, de le voir jouer.
Réagit-il en insistant sur le fait « qu´;il ne faut pas écarter la valeur de ce garçon. Il a beaucoup apporté à ce pays. ». S´;il n´;a pas pardonné le refus du drapeau national, il s´;est refusé de pointé du doigt des « joueurs mercenaires ». Pour lui, les primes sont « un du. Il y a l´;argent des sponsors que les joueurs ont travaillé, on doit le leur remettre », a-t-il déclaré.
Dans l´;hebdomadaire de François Marc Modzom, il s´;est donc lâché. Il a dit son désarroi face à une tutelle impuissante et qui ignore les techniciens « Il n´;y a pas de footballeurs à la Fécafoot. Même dans l´;encadrement des joueurs, il n´;y a pas d´;anciens joueurs, à part Jacques Songo´;o ». Il a dit sa rage, il a dit son dépit. Face à une équipe vieille et faible, face des dirigeants avides d´;argent, face à un football à rajeunir, pour Roger Milla, la solution est toute simple, « il faut un balayage total ».
Ines Mbarga,Mutations
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