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17.11.2008
Finale retour : Des regrets éternels pour Cotonsport de Garoua
Dans le camp camerounais, on pointe un doigt accusateur sur l’arbitrage.
“ On a beaucoup de regrets ”. N’nouck Minka, joueur de Cotonsport de Garoua, en prononçant ces mots, sait de quoi il parle. Il sait que son équipe vient de rater le rendez-vous avec l’histoire. Tenu en échec sur ses installations hier dimanche par le National Al Ahly du Caire (2 buts partout), le club du Nord a laissé filer le titre prestigieux de la Champions league africaine de football (un bonheur que le Cameroun n’a plus connu depuis 27 ans). Au match aller disputé il y a deux semaine au Caire, Cotonsport avait été cueilli à froid dès l’entame, concédant les deux buts de la défaite en 12 minutes. Les leçons de cette expérience n’ont pas été retenues. Puisque le club camerounais est retombé dans les mêmes travers. Et s’est laissé piéger sur une autre balle arrêtée.
Un ballon anodin d’apparence, repris de l’extérieur du pied d’un Egyptien qui le propulse hors de portée de Daouda Kassali, dans la lucarne droite des buts de Cotonsport. A quelque trois minutes de la mi-temps, c’est la catastrophe. Car pour espérer remporter le trophée, Cotonsport doit désormais marquer… 4 buts sans rien encaisser. Pas une mince affaire devant un adversaire qui démontre une fois de plus sa solidité sur le terrain. Un adversaire qui a su faire le dos rond quand il le fallait pour laisser passer la bourrasque vert et blanc et qui maintenant pointe le bout de son nez, pose le pied sur le ballon et essaie de le faire tourner, histoire de casser la dynamique de Cotonsport.
Piqués au vif par ce but “ assassin ”, Daouda Kamilou et les siens multiplient les attaques. Comme depuis le début de la rencontre, elles restent inefficaces jusqu’à l’ultime minute du temps additionnel où Cotonsport trouve enfin le chemin des buts. Ouf ! On peut encore y croire. D’autant qu’à la reprise, les Verts et Blancs se ruent de nouveau à l’attaque, portés par la clameur d’un public qui aurait tant à apprendre de son homologue égyptien. 60e minute de jeu, Ousmaïla Baba redonne l’espoir en prolongeant de la sienne, une tête de Daouda Kassali. Deux minutes plus tard, une main égyptienne dans la surface de réparation confirme côté camerounais que l’affaire est possible. Mais l’arbitre algérien ferme les yeux. Le public, le staff technique de Cotonsport et les spectateurs crient à la complaisance et au complot. Le “ seul maître ” du terrain n’hésitera pas pourtant à accorder un penalty aux Egyptiens sur une faute moins évidente à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Un penalty transformé.
Alors ? “ On a beaucoup de regrets, répond N’nouck Minka, parce qu’on égalise, remonte le score, mais finalement on se fait rattraper. Nous restons néanmoins fiers de notre parcours ”, poursuit-il. Certes, mais plus que la défaite du Caire, le nul de Garoua qui est venu gâcher la fête (le Premier ministre était à la tribune), laisse un sentiment diffus de gâchis, sauf à croire le National Al Ahly (4è finale d’affilée et désormais 6 titres de champions league), qui avait tous les pronostics des bookmakers, était un obstacle infranchissable. Ce dont nous doutons…
Par Frédéric BOUNGOU
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