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12.02.2008
Ghana 2008 : Une organisation à parfaire
Malgré les infrastructures somptueuses et le bel accueil, la 26e Can a connu quelques manquements.
Emile Zola Nde Tchoussi, à Accra
Richard Connely, journaliste à la Bbc garde un souvenir amer de la 26e Can: "on m’a volé mon porte feuille à la zone mixte du stade de Kumasi et mon collègue a perdu dans les mêmes circonstances au stade de Sekondi, un sac contenant toutes ses pièces officielles et ses appareils électroniques, ordinateurs portables, caméscope, appareil photo, etc. Je ne comprends pas que lors d’une compétition d’une telle envergure, les bandits puissent s’introduirent dans une zone Vip". A cet effet, plusieurs fois dans les stades, on a entendu des speakers annoncer des cas de vol. Malgré les cameras de surveillance par endroit et notamment au niveau des parkings, la sécurité, autour et à l’intérieur du stade, a par moment baissé la garde.
Avant et pendant la compétition, le problème d’accréditation et des tickets d’accès aux zones mixtes et autres salles de conférence est resté pendant. Le comité d’organisation local et la Caf ne travaillant pas toujours en étroite collaboration. Ils ne s’accordaient pas sur les modalités à remplir pour avoir un badge d’accréditation, un ticket d’accès en zone mixte et à la salle de conférence.
Pour le second tour à Tamale, le comité local d’organisation exigeait par exemple au journaliste de faire de nouvelle accréditation, alors qu’ailleurs, cette disposition n’existait pas. David Ruiz, journaliste à Marca, à l’image des autres journalistes présents au Ghana pour la couverture médiatique de l’évènement, a trouvé les conditions d’obtention des accréditations compliquées. Toujours en ce qui concerne les aspects négatifs, le journaliste espagnol ajoute que : "dans tous les stades, les centres de presse étaient exigus et le peu d’ordinateurs disponibles n’étaient pas toujours connectés à Internet."
Que dire des tickets d’accès aux stades? A Sekondi, fiefs des Eléphants, les supporters ivoiriens se sont plaints de la surenchère. Le comité local d’organisation a, au départ, entrepris de vendre les tickets pour les délégations étrangères par Internet, avant de se rétracter. Un flou qui a créé la confusion et développé le marche noir des billets. Il en fut de même pour les conditions d’hébergement. Lors de la Can au Mali en 2002, le comité d’organisation avait prévu des villages Can pour toutes les délégations étrangères. Une facilité qui n’a pas été observée au Ghana, causant ainsi une grosse inflation au niveau des prix des établissements hôteliers.
Idem pour le transport. Lors des précédentes Can (2004, Tunisie et 2006, Egypte), il était prévu pour les hommes de médias les bus de transport pour les déplacements dans les différents sites où se déroulaient la compétition. Ce ne fut pas le cas au Ghana. Si oui, pour les membres de la Confédération africaine de football (Caf). Tout ne fut pas noir pour autant lors de cette compétition. Unanimement, les chroniqueurs sportifs ont reconnu le niveau très relevé de la compétition et l’accueil chaleureux des Ghanéens. Le slogan, "akwaba" bienvenu en une langue locale ne fut pas un vain mot. Partout dans les rues, même après la défaite des Blacks Stars, le peuple des Ashanti s’est montré hospitalier et disponible.
Les matches se sont disputés dans des stades quasiment pleins, excepté, Maroc-Namibie. La qualité des pelouses, hors mis celle d’Accra, que certains joueurs ont trouvé très dur, a facilité la circulation de la balle, et contribué à ce que les joueurs battent le record de buts, qui datait de Burkina Faso en 1998, pour le porter à 99.
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Hits: 1 | Source:quotidienmutations.info | |
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