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18.01.2008
Football/ Mort de Foé : Le staff médical camerounais mis en cause
Écrit par Christian Fongang
Bientôt cinq ans... Le 26 juin 2003, Marc-Vivien Foé s`écroulait tragiquement sur la pelouse du Stade de Gerland, lors d`une rencontre de Coupe des Confédérations. Depuis, les raisons de la mort du milieu camerounais restent énigmatiques. L`autopsie a bien révélé une malformation cardiaque et un récent rapport d`expertise précise que le joueur était dans l`incapacité physique de jouer, ce qui devrait arranger la ville de Lyon, attaquée par la famille du joueur. Éclaircissements.
Le Hongrois Miklós Fehér, l`Espagnol Antonio Puerta et l`Ecossais Phill O`Donnell. Ces trois joueurs nous ont quitté bien trop tôt, sur une pelouse de football, suivant le premier cas de cette tragédie moderne du ballon rond. Celle de Marc-Vivien Foé. Près de 5 ans après le tragique accident, les mystères planent toujours autour des raisons de la mort de l`international camerounais. Car si l`autopsie a révélé une malformation cardiaque, un récent rapport d`expertise précise que l`état de santé du joueur, lors de cette rencontre de Coupe des Confédérations, était plus que fragile. Le Lion Indomptable n`aurait tout simplement pas dû jouer cette rencontre.
La ville de Lyon en procès
Sauf que l`équipe nationale du Cameroun - avec son staff médical au premier banc des accusés
- n`est pas la seule responsable. C`est ce que pense du moins la veuve de Marc-Vivien Foé, qui fait un procès à la ville de Lyon. La Fifa, d`abord attaquée par la famille du Camerounais, a renvoyé la balle dans le camp de la ville organisatrice de la rencontre. La Capitale des Gaules a donc un procès sur le dos, avec, une accusation stipulant que les secours n`étaient pas intervenus suffisamment rapidement. La Mairie de Lyon se défend. "Pour moi, les secours ne sont pas en cause. Ils ont fait le maximum. Foé a eu 50 minutes de réanimation. Autant que Chevènement...", explique l`adjoint au maire, Etienne Tête, dans les colonnes de Lyon Capitale. Ce dernier ne réfute d`ailleurs pas l`implication de la ville rhodanienne, puisque l`adjoint aux sports, Thierry Braillard, avait signé la convention de stade brandie par la Fifa.
Un rapport d`expertise devrait mettre un terme à cette nouvelle polémique, qui met en scène la veuve du joueur et des politiciens de la mairie lyonnaise. Etienne Tête s`en explique : "Il devrait aller dans notre sens (par rapport au procès). Tout d`abord, parce que Foé n`aurait jamais dû jouer ce match. Il avait reçu une injection la veille du match. C`est la première chose qui m`a frappé dans le rapport d`autopsie. D`après le médecin de l`équipe du Cameroun, il a reçu une perfusion au sodium, pour soigner une grosse diarrhée. Un tel traitement, ça veut dire que c`était vraiment une diarrhée extraordinaire... C`est invraisemblable que 24 heures après il ait été autorisé à jouer". Une vérité qui pourrait faire de la peine à la famille Foé, puisque l`indemnisation du préjudice économique de sa veuve devrait être bien faible. C`est donc la sélection camerounaise qui est directement en cause, sans cacher que les équipes médicales des anciens clubs de Foé n`ont pas eu la compétence de déceler le problème cardiaque.
Pas de dopage pour Foé
Et le dopage dans tout ça ? Etienne Tête répond clairement : "Non, il ne l`est pas au moment du match. L`autopsie confirme que son tube digestif était très endommagé ce qui a dû effectivement provoquer des diarrhées très graves. Le médecin Camerounais qui l`a autorisé à joué a donc commis une erreur médicale. Pour faire simple, une diarrhée provoque un déséquilibre "électrique" entre le potassium et le sodium. La perfusion, sans doute mal dosée, ne l`a pas rééquilibré. Ou au pire l`a aggravé. Le tout sur un coeur anormalement fatigué, c`est ce qui a vraisemblablement causé la mort." Comme le Cameroun aime le répéter, un Lion ne meurt jamais. Marc-Vivien Foé, lui, hante toujours les pensées de ses proches.
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